Le coach et la recrue

Tribune libre

La dernière déclaration de Pierre Karl Péladeau à l’effet que « le Bloc ne sert strictement à rien, sauf à justifier le fédéralisme » a eu l’heur de susciter des réactions négatives dans le clan souverainiste, particulièrement du côté de Bernard Landry qui a vite fait de ramener sa recrue sur le banc pour lui donner un petit cours de politique 101.

M Péladeau aura beau invoqué que son commentaire ne soulevait qu’une « interrogation », il m’apparaît évident que le futur aspirant à la chefferie du PQ n’attache pas une grande importance à la présence d’un parti souverainiste à Ottawa. Toutefois, il m’apparaît tout aussi évident qu’il devra composer avec la réalité du Bloc s’il désire vraiment travailler dans la « convergence » avec toutes les instances souverainistes.

Pierre Karl Péladeau est un personnage entier qui devra nuancer ses propos s’il désire faire sa marque sur la scène politique québécoise. Le député de Saint-Jérôme a actuellement le vent dans les voiles dans la course à la direction du PQ. Néanmoins, il devra rapidement tirer les leçons de ses déclarations et surtout bien les peser avant de les lancer s’il désire maintenir sa cote d’amour auprès de « tous » ses frères d’armes, y compris ceux du Bloc québécois.

L’erreur est humaine pour autant qu’on ne la répète pas, particulièrement en politique où la confiance est tel un arbre, lente à pousser, mais vite à couper !

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    20 novembre 2014

    Monsieur Marineau
    En vérité, M.Péladeau avait raison en faisant cette déclaration. Ça fait combien d'années que le Bloc est à Ottawa et qu'est-ce que ça l'a bien changé? Nous Québécois, nous souffrons tellement de confusion identitaire que nous sommes complètement incapables de penser en terme de pays du Québec; ça prend toujours le Canada dans le décor. C'est schizophrénique! Ce conditionnement collectif perdure depuis 1759. Et l'attitude paternaliste de Landry me fait rire.
    André Gignac 20/11/14

  • Henri Marineau Répondre

    20 novembre 2014

    La dernière sortie de Pierre Karl Péladeau contre les médias qui, à son dire, s’ingèrent dans sa vie privée via son téléphone cellulaire, dénote à mon sens que PKP ne réalise pas encore qu’il est devenu un homme public et, qu’à ce titre, il se doit d’en accepter les conséquences.
    Et l’une de celles-ci réside dans le fait qu’il doit se montrer disponible auprès des médias qui désirent connaître sa perception sur tel ou tel sujet de nature politique dans un autre média que sa page Facebook. PKP devra apprendre qu’il ne peut plus gérer son agenda personnel comme il le faisait du temps où il était gestionnaire de Québecor.
    Votre mode de vie a changé, M Péladeau…Bienvenue au cours d’initiation à la vie publique!

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    19 novembre 2014

    Vous publiez, sur Vigile.net: "Néanmoins, il devra rapidement tirer les leçons de ses déclarations et surtout bien les peser avant de les lancer s’il désire maintenir sa cote d’amour auprès de « tous » ses frères d’armes"...
    Preuve que notre site refuse de boycotter les critiques de PKP.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 novembre 2014

    Absolument d'accord! Les gens d'affaires ont rarement du succès en politique.
    Espérons que PKP suivra des cours de politique 101!