Ceux qui souhaitent maintenant l’effondrement du P.Q. et plus encore celui de Pauline Marois, pour qu’ensuite puisse s’opérer une récupération politique de sa clientèle électorale, à gauche, au centre ou à droite (mais surtout à gauche), ne réalisent pas qu’advenant pareille éventualité, il n’y aurait plus rien à récupérer pour des années à venir : l’électorat serait tout simplement parti ailleurs, et sans doute pour aussi longtemps que le temps consenti à Jean Charest jusqu’à ce jour.
Quoi qu’en pensent les « stratèges » de l’Action Nationale, ce n’est pas l’Indépendance qui n’est plus la propriété exclusive du P.Q.—cela est une évidence-- mais ce serait la question nationale elle-même, irrésolue, qui deviendrait une question banale, propriété revendiquée par les partis de la banalité québécoise.

C’est la cause même de l’indépendance qui, après avoir été mise sur une voie de garage par Legault, serait facilement dépréciée et dépecée par son clan au gouvernement, et d’autant plus facilement par lui qu’il revendiquerait aisément la connaissance et l’expérience acquise du souverainisme et de l’indépendantisme. Cet idéal que renient ensemble François Legault et la madame du N.P.D. ne ressurgirait plus ailleurs qu’auprès des « spécialistes » de l’Action Nationale.
Pendant ce temps, les indépendantistes…
Eh bien, pendant ce temps, les indépendantistes continueraient de manger leurs bas, ce qui commence déjà à être une vieille histoire…
Fa que… le temps ne presse pas pour Nous, mon Gilles, il presse pour nous, les indépendantistes. Nous, Nous sommes souverains depuis longtemps et pour un bon bout encore.
Fa que…Wake up mon Gilles. Réveille Charlie Brown. Le 2 Mai, ce n’était pas le début mais la fin brutale d’un cauchemar…Maintenant, nous sommes bel et bien dans la réalité, c’est-à-dire dans’marde.