La manipulation médiatique

Le "référendumythe» un mal imaginaire

Tribune libre

Avec l’expérience que nous avons en matière de référendum soit ceux de 1980, 1995, et semblet-il aux dires des journalistes dans un prochain mandat si le PQ prend le pouvoir, il va falloir ajouter à notre vocabulaire un nouveau mot RÉFÉRENDUMMYTHE.

Selon le dictionnaire un mythe est une représentation amplifiée et déformée par l’imaginaire collectif, ou si vous préférez une croyance répandue mais infondée. J'ai l'impression que les libéraux de Philippe Couillard sait comment faire. En passant les scrabbleurs et scrabbleuses, ce nouveau mot serait payant s’il est placé en 15A puisqu’il donnerait 1188 points si mon calcul est bon.

C’est exactement ce que les partis d’opposition ont fait valoir suite à la présentation de Pierre-Karl Péladeau comme candidat. Il n’a suffit que d’un poing levé par celui-ci pour attiser l’imaginaire collectif. Les libéraux, les caquistes, même Québec Solidaire s'en sont donné à coeur joir pour frapper notre imaginaire. On s’aperçoit très vite qu’il a une masse importante de gens qui croient ce que les journalistes leur disent. L’opposition a sorti le spectre de la peur et les journalistes à tendance fédérale du groupe Gesca et de Radio-Canada n’en demandaient pas tant. On veut absolument faire dire au gouvernement de madame Marois qu’il y aura assurément un référendum dans le prochain mandat. Donc leur mot d’ordre était de talonner à chacune des périodes de questions la chef du Parti Québécois ou ses candidats. L’opinion publique fut alors inondée de nouvelles biaisées et cela a fonctionné. Les derniers sondages l’ont démontré.

Ce qui me titille, c’est qu’on dit s’inquiéter qu’un Pierre-Karl Péladeau puisse être un ministre quand celui-ci détient 40 % des médias au Québec. Mais on ne vous a pas dit qu’une forte proportion de ceux-ci sont des magasines spécialisés de mode, de sports, de loisirs etc. Alors en quoi ces magasines auraient-ils de l’influence propagandiste? Dans un autre point de vue que doit-on penser du poids médiatique de Power Corporation au Québec? Pourquoi ne pas s'en inquiéter? Ne serait-il pas mieux d’avoir un Péladeau que nous aurons à l’œil? Soyez sûrs qu’il sera sous haute surveillance de la part des opposants.

Finalement je m’adresse à tous ceux et celles qui sont allergiques à la tenue d’un référendum, je vous pose les questions suivantes :

Si je vous comprends bien, vous êtes à me dire que vous ne voulez pas que l’on vous consulte, pas de référendum?

Vous ne voulez pas que le gouvernement vous consulte sur ses futures orientations?

Vous préférez lui laisser toute la latitude?

Vous seriez prêt par votre attitude à accepter qu’un gouvernement souverainiste quel qu’il soit déclare unilatéralement son indépendance sans vous consulter?

Un référendum est un outil ultra utile et respectueux de la population surtout lorsque ceci concerne son avenir politique. Moi je veux être consulté.

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Roger Kemp110 articles

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Pamphlétaire actif à Trois-Rivières Membre actif à la SSJB de la Mauricie





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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mars 2014

    justement,je suis en train de lire#répliques aux détracteurs de la souveraineté du québec#ed.vlb 1992,alain g gagnon, françois rocher,
    toujours d'actualité

    m. kemp,chantez vous toujours surfin bird?

  • Marcel Haché Répondre

    25 mars 2014

    Je suis un de ces allergiques au référendum. Non pas parce que je suis contre le fait qu’un gouvernement doive consulter et renseigner l’électorat, mais bien précisément parce qu’il ne peut rien ressortir d’un référendum sur la souveraineté. Deux expériences l’ont démontré.
    Quand bien même la règle du 50% +1 serait respectée, qu’un Oui y accèderait, les forces politiques considérables s’opposant à un pareil résultat diviseraient l’opinion publique comme on a peine à l’imaginer. Je ne vois pas le jour où l’électorat fédéraliste désarmera sur ce point. Il vient un temps qu’il est à propos d’en prendre bonne note. À moins d’accepter de perdre toutes les élections jusqu’à un improbable Grand Soir.
    Le référendum n’est pas un bon « moyen » pour lancer une course. Il est seulement nécessaire à la fin de la course, pour clouer le bec à tous ceux qui rumineraient à l’extérieur du Québec, les mêmes d’ailleurs qui ruminent è l’égard du référendum de Crimée.
    Il y a mieux à faire pour entraîner l’opinion publique dans le sens que nous rêvons. Il me semble que la présente campagne démontre amplement que l’électorat n’en veut pas d’un référendum.
    Allons-nous attacher encore longtemps l’indépendance et toutes les élections à cette maudite bibitte qui fait plafonner notre Cause depuis 1976 ?