Monsieur le Ministre de l’Éducation, à mon tour, j’aimerais vous souhaiter un bel été et du repos après une année parlementaire des plus mouvementées : vous êtes le troisième ministre de l’Éducation depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Couillard. Ce qui ne doit pas être facile, j’en conviens.
Je ne doute pas de votre sincérité avec cette lettre de louanges et de promesses d’un avenir meilleur pour l’éducation au Québec. En fait, nul n’est contre la vertu d’un système éducatif de qualité. Il faut avouer que votre vision tranche diamétralement avec les politiques néolibérales de votre gouvernement ayant pour conséquence première de porter atteinte au système scolaire qui se trouve, paradoxalement, à constituer le meilleur levier de développement économique que peut compter un pays.
Vous parlez, Monsieur le Ministre, de notre tâche qui contribue au développement des élèves. Pourtant, les récentes compressions limitent justement nos actions en détournant les enseignants de leur tâche première : l’enseignement. À force d’amputer les services aux élèves tels les orthopédagogues, les travailleurs sociaux, les animateurs, etc., le personnel enseignant est obligé de se détourner de sa mission de transmission des savoirs pour occuper le plus clair de son temps à faire des interventions psychosociales auprès d’élèves maintenant privés de ces services.
Vous dites, Monsieur le Ministre, avoir bien ressenti notre passion lors de vos passages dans les écoles du Québec. Tant mieux si vous appréciez notre « passion », mais j’aimerais bien aussi que vous ne passiez pas sous silence notre professionnalisme et nos compétences dans votre combinaison élève-enseignant-réussite ; la passion ne suffit pas. Je comprends toutefois que la valorisation de nos compétences pourrait signifier des hausses salariales pour cette fonction si importante pour l’avenir de notre société.
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