Garderies privées

Le PQ implique des proches de Tomassi

L'affaire des CPE

Taïeb Moalla - Le Parti québécois a tenté, vendredi, de faire le lien entre un supposé favoritisme dans l’octroi des places subventionnées en garderies privées et des organisateurs libéraux proches du ministre de la Famille, Toni Tomassi, et d’une députée libérale.
Comme c’est le cas depuis le début de la semaine, l’opposition a suggéré durant la dernière période de questions de la session parlementaire que l’obtention de places dans les garderies était un privilège réservé à des amis du Parti libéral. « Ce n'est plus seulement les donateurs libéraux qui obtiennent des places, mais aussi les organisateurs », s’est écrié Nicolas Girard, député de Gouin.
Pour appuyer ses prétentions, ce dernier a évoqué deux noms. Tout d’abord, celui de Frank Scaringi, organisateur et donateur pour la campagne électorale dans LaFontaine (circonscription du ministre) en 2007 et 2008, qui aurait obtenu 65 places pour sa garderie privée à Mirabel.
« Il déforme les faits »
Le député péquiste a également soulevé le nom de l’organisateur Franck Puma, « qui a contribué à l'élection de la députée de Jeanne-Mance−Viger », Filomena Rotiroti. « Est-ce que c'est pour cette raison que la conjointe de M. Puma, Dominica Scarola, a obtenu 52 places en garderie pour un projet à Terrebonne, en 2010? », s’est interrogé M. Girard en ironisant sur « le hasard (qui) a encore frappé ce matin (vendredi) ».
Indigné, le ministre Tomassi a rejeté « des allégations et des suppositions. Il (Nicolas Girard) déforme les faits (…). Depuis le début de la semaine, il fait des allégations qui sont gratuites vis-à-vis des citoyens du Québec ».
Toni Tomassi a également précisé que des garderies mises sur la sellette, en début de semaine, avaient obtenu l’appui de députés péquistes. C’est le cas du centre éducatif Grandir ensemble, que l’ancienne députée Elsie Lefebvre avait appuyé. Camil Bouchard, député de Vachon, avait, de son côté, accordé un certificat de reconnaissance à une garderie de − Park.
Peu impressionné, Nicolas Girard a maintenu que « le Parti libéral s'est enrichi de 112 000 $ (entre 2003 et 2008) pour avoir octroyé des places à des amis ».


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