Le poing sur la table

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Philippe Couillard fait payer le Québec le prix de son fédéralisme inconditionnel

Il est rare de voir Philippe Couillard monter sur ses grands chevaux pour vertement critiquer le gouvernement fédéral. D’habitude, il s’accommode très bien des contraintes propres au fédéralisme canadien et ne se formalise guère des désaccords, le plus souvent mineurs à ses yeux, qui peuvent surgir à l’occasion entre Québec et Ottawa.

Il y a deux semaines, Philippe Couillard n’a pas déchiré sa chemise quand il a commenté l’entente sur les transferts fédéraux en santé que son gouvernement s’était résigné à signer. Après avoir laissé son ministre Gaétan Barrette s’égosiller pendant des mois, le premier ministre a plutôt insisté sur les bons côtés de l’entente, notamment le respect du principe d’asymétrie.

Il en fut tout autrement pour le dernier budget Morneau. Philippe Couillard a exprimé sa « grande déception » devant l’absence d’engagement dans le budget fédéral relativement au financement des trois projets de transport en commun jugés prioritaires par Québec : le Réseau électrique métropolitain (REM), le prolongement de la ligne bleue du métro et le Service rapide par bus (SRB), à Québec.

Piloté par la Caisse de dépôt et placement du Québec, le projet de REM, d’une valeur de 6 milliards, est celui des trois dont le financement doit être ficelé rapidement ; les premiers travaux doivent s’amorcer cet automne. Le gouvernement fédéral est disposé à apporter sa contribution — il a fait circuler les chiffres de 1,2 milliard et de 1,5 milliard — par le truchement de la Banque de l’infrastructure du Canada. Or cette banque ne pourra être créée avant la fin de 2017, l’adoption d’un projet de loi étant nécessaire. Et on ne sait trop quand elle sera opérationnelle.

Philippe Couillard ne veut pas attendre. Le ministre des Finances, Carlos Leitão, décrira dans son budget, la semaine prochaine, le montage financier du projet, incluant la contribution estimée d’Ottawa.

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