Le pétrole plombé par des craintes sur la demande

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Nuages noirs à l'horizon pour l'économie mondiale

Les cours du brut ont ouvert en nette baisse mercredi à New York, minés par des indicateurs moroses en provenance d'Europe, de mauvais augure pour la demande d'or noir, et par l'anticipation d'une nouvelle hausse des stocks de brut aux États-Unis.
Vers 9h15, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en juin perdait 1,14 dollar, à 93,07 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
«Le pétrole chute en raison des craintes sur la demande alors que l'Europe semble s'enfoncer un peu plus dans la récession», a remarqué Phil Flynn, de Price Futures Group.
Selon l'office européen des statistiques, la récession s'est de fait poursuivie au premier trimestre dans l'ensemble de la zone euro, avec un PIB en repli de 0,2%.
Et même si en Allemagne, moteur économique de la région, la croissance est repartie tout doucement sur la période, la France est parallèlement entrée dans sa deuxième récession en quatre ans.
«Cela n'augure rien de bon pour le pétrole car cela va accroître l'inquiétude sur la demande non seulement en Europe, mais aussi en Chine, l'un de ses principaux fournisseurs», a noté M. Flynn.
«De la même façon, cela n'arrange pas la monnaie européenne», a-t-il ajouté. «Avec une zone euro en récession, la possibilité d'un renforcement de l'assouplissement de la politique monétaire (de la Banque centrale européenne, NDLR) se renforce», faisant monter le dollar face à l'euro.
Or le renchérissement du billet vert rend moins attractifs les achats de brut libellé en dollar pour les investisseurs possédant d'autres monnaies.
«L'anticipation d'une annonce (dans la journée) d'une nouvelle hausse des stocks de brut aux États-Unis fait aussi pression sur l'ensemble du complexe pétrolier», a par ailleurs souligné John Kilduff, d'Again Capital.
L'American Petroleum Institute (API), fédération professionnelle publiant ses propres estimations, a ainsi fait état mardi soir d'un bond de 1,10 million de barils des stocks de brut aux États-Unis lors de la semaine achevée le 10 mai.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le Département de l'Énergie devrait toutefois plutôt annoncer une stabilisation des stocks de brut, à 395,50 millions de barils.
Les réserves d'essence, très surveillées à l'approche de la saison estivale des grands déplacements en voiture, sont attendues en recul de 700 000 barils, et les stocks de produits distillés (qui comprennent le gazole et le fioul de chauffage) en hausse de 700 000 barils.


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