Les menaces du président des États-Unis, Donald Trump, de bombarder des sites culturels iraniens ont provoqué un tollé dans le monde entier. Son secrétaire à la Défense, Mark Esper, a été obligé de préciser les intentions du Pentagone, quitte à contredire le président.
Le secrétaire à la Défense a reconnu que frapper des sites culturels constituerait un crime de guerre. «Nous respecterons les lois des conflits armés», a clairement affirmé Mark Esper lors d'une conférence de presse au Pentagone lundi. Les Etats-Unis sont en effet signataires de la Convention de la Haye de 1954 qui interdit tout ciblage de biens culturels en temps de guerre.
«Nous ne sommes pas en guerre avec la culture du peuple iranien»
Selon un responsable de l'administration Trump cité par Le New York Times, les cibles identifiées par le Pentagone ne sont pas des cibles «culturelles», contrairement à ce que mentionnait le tweet de Donald Trump samedi 4 janvier. Ce responsable s'étonne que le président ait décidé de réitérer ses menaces le lendemain devant des journalistes, à bord de son avion présidentiel.
Dans les rangs républicains, plusieurs élus ont publiquement pris leurs distances avec ces menaces. «Nous ne sommes pas en guerre avec la culture du peuple iranien», a déclaré lundi le sénateur républicain Lindsey Graham, pourtant fervent partisan du président au Congrès: «Nous sommes en conflit avec la théologie, l'ayatollah et sa façon de faire des affaires.»