Le Parti libéral pourrait finalement avaliser la publication des mémoires

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La valse hésitation continue dans la bande à Philippe-Flop

Québec — À l’inverse de son leader parlementaire, Pierre Moreau, le chef libéral Philippe Couillard ne voit « aucun problème » au dévoilement de tous les mémoires sur la charte de la laïcité soumis à l’Assemblée nationale.

« S’ils [les membres du gouvernement] ont décidé de le faire, je n’ai pas d’objection », a déclaré mardi M. Couillard, disant voir dans la publication immédiate de tous les mémoires reçus à la suite du dépôt du projet de loi 60 un gage de transparence de la commission parlementaire.

Il ouvre la porte à la diffusion de « plus d’une centaine de mémoires » — selon l’estimation du ministre responsable des Institutions démocratiques, Bernard Drainville — à temps pour le déclenchement d’une campagne électorale.

Pourtant, le Parti libéral du Québec se refusait jusqu’à mardi de « contourner le processus normal des consultations » en levant le voile sur tous les mémoires avant la comparution de leurs auteurs en commission parlementaire.

Dans une lettre adressée au président de l’Assemblée nationale, M. Moreau accusait même il y a moins de deux semaines le leader parlementaire du gouvernement, Stéphane Bédard, d’« organiser un [coulage] généralisé et systématique».

«Coulage illégal»


«OK, il vient de changer d’idée… », a dit M. Bédard lorsque Le Devoir l’a informé des propos de M. Couillard. Il s’agit d’un nouveau « flip-flop » du PLQ, a-t-il souligné, surpris.

Le gouvernement péquiste souhaite mettre un terme au « coulage illégal » de mémoires effectué au fil des dernières semaines, a-t-il rappelé.

Son collègue, Bernard Drainville, appelait encore mardi avant-midi les partis d’opposition à « permettre aux Québécois d’avoir le portrait d’ensemble des points de vue » sur la charte de la laïcité — et l’interdiction des signes religieux ostensibles — en rendant publics tous les mémoires transmis à l’Assemblée nationale.

M. Bédard soupçonne des personnes poursuivant des « objectifs purement politiques » d’être derrière le « coulage » d’une série de documents de groupes opposés au projet de loi 60. Il se garde toutefois de montrer du doigt une formation politique pour ces « illégalités ». « Mais, comme on dit : “Il y en a à qui le crime sert.” »


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