Pleurez sur Bombardier si vous voulez, moi je n’irai pas jusque là. C’est dommage, évidemment, ce qui arrive, cette réaction de Boeing qui ne veut pas que notre multinationale d’État grignote le marché américain des avions de ligne.
Dommage pour les gens qui travaillent chez Bombardier et qui vivront des jours difficiles dans l’incertitude du futur. Ah, ces jours-là qu’on aimerait donc répondre au téléphone :
- Bonjour, ici la Commission de toponymie...
Mais il en faut des gens qui travaillent à la création de la richesse pour permettre aux autres de couler des jours heureux, à l’abri des affres de la concurrence, de la mondialisation et des coups fourrés.
Boeing, comme Washington, envoie un message très simple : ça n’ira pas plus loin, votre aventure américaine. Vos petits avions super performants, vous irez les vendre ailleurs.
Photo Agence QMI, Christopher Nardi
C’est un peu comme un taxi des Métallos qui dit à Uber de foutre le camp...
C’est plate mais en attendant que Québec solidaire refasse le monde, le monde ne changera pas...
Ce qui rend d’autant plus divertissante la réaction de nos élites politiques. Les cocoricos sont stridents. Les regards cherchent la nuance la plus sombre. Les sourcils visent le bout du nez.
On fait les gros yeux, on menace sans trop savoir de quoi, on éructe dans l’impuissance... Ainsi fait-on depuis toujours, et dans une belle unanimité médiatico-politique...
Demain, peut-être faudra-t-il porter le deuil et mettre en berne le fleurdelysé...
Drapeau Quebec flag fleurdelysé
Photo Fotolia
Mais personne n’a osé poser la question : l’avion vendu hypothétiquement dix millions aux USA, en vaut-il véritablement 32? C’est ce qu’implique la décision des autorités américaines.
La différence entre le prix de vente et le prix de revient, est-ce la part payée par les Québécois par le bais de leur gentil gouvernement? Les fonds publics dans Bombardier, ils servent à quoi au juste?
Les chipoteurs de bonis de l’avionneur ne nous le diront pas. Ceux-là, quand ils parlent, c’est pour demander du fric aux autres.
À l’évidence, sans l’État, sans une fiscalité sanguinaire à l’encontre de la majorité taxable, Bombardier ne survivrait pas dans le monde des affaires.
Depuis des années Bombardier est un mirage. Et si vous restez attentif, Bombardier s’évanouira.
C’est, pour ainsi dire, écrit dans le ciel.