Le ministre Heurtel sommé de révoquer le permis de TransCanada

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Le PQ sort de sa torpeur

Le Parti québécois (PQ) n’est pas rassuré par la dernière tentative de TransCanada d’obtenir le feu vert pour poursuivre ses travaux de forage au large de Cacouna.

L’entreprise albertaine a soumis de nouvelles propositions au ministère de l’Environnement pour se conformer aux exigences environnementales, mais l’opposition officielle juge qu’elle ne mérite pas une autre chance et exige la révocation de son certificat d’autorisation.

«Je ne trouve pas que cette compagnie a créé un climat de confiance et d’accessibilité sociale», a déclaré jeudi le porte-parole du PQ en matière d’environnement, Sylvain Gaudreault, au sujet du promoteur de l’oléoduc Énergie Est.

Le mois dernier, la Cour supérieure a suspendu le certificat d’autorisation de TransCanada pour ses sondages géotechniques afin de protéger une «pouponnière» de bélugas, une espèce marine menacée.
L’injonction est maintenant expirée, mais les travaux sont bloqués par le ministère de l’Environnement qui évalue le plan de match de l’entreprise pour réduire le bruit causé par ses activités dans la zone d’«exclusion» réservée aux bélugas.
Analyse des mesures
Un porte-parole du ministère de l’Environnement, Frédéric Fournier, a indiqué que TransCanada avait soumis mercredi en soirée des propositions pour la réduction du niveau sonore, mais les mesures suggérées restent à analyser. D’ici là, aucuns travaux ne seront effectués au large de Cacouna.
«On va prendre le temps qu’il faut pour analyser tout ça adéquatement. Est-ce que ça va prendre une journée, deux jours, cinq jours, je ne peux me prononcer là-dessus, mais ça va être analysé de manière rigoureuse par le ministère pour voir si les propositions sont acceptables ou non. TransCanada a déposé beaucoup d’informations», a souligné M. Fournier.
TransCanada a dû retourner à sa table à dessin puisque le niveau de bruit généré par ses activités de carottage a franchi le plafond limite des 120 décibels dans la zone d’exclusion de 540 mètres devant protéger les bélugas.
Les correctifs proposés par l’entreprise devraient régler le problème du bruit, a dit un relationniste au service de la pétrolière. TransCanada reprendra ses activités dès que le ministère aura donné son aval, a-t-il précisé.
«On espère que ça va régler le dossier, on a présenté quelques options, pas juste une, et on est assez confiants qu’ils vont trouver quelque chose à leur satisfaction là-dedans», a précisé M. Cannon. TransCanada reprendra ses activités dès que le ministère aura donné son aval, a-t-il noté.

Mais selon le député Gaudreault, TransCanada a amplement démontré qu’elle ne se préoccupe pas des règles environnementales, comme en font foi ses accrocs aux limites convenues pour le bruit ou encore le nombre de bateaux utilisés pour le transport des ouvriers.
Révoquer les certificats
Compte tenu du bilan de TransCanada, le ministre de l’Environnement, David Heurtel, n’a plus d’autre option que de révoquer sans délai son certificat d’autorisation, croit le député de Jonquière.
«Révoquons les certificats d’autorisation, que le ministre aille en BAPE [c’est-à-dire référer le dossier au Bureau d’audiences publiques sur l’environnement] et si jamais le projet est acceptable en bout de ligne, bien il lui redonnera les certificats d’autorisation. C’est comme si on travaillait tout croche présentement», a-t-il argué.
Les forages géotechniques à Gros-Cacouna dans le Bas-Saint-Laurent visent à déterminer les emplacements pour le terminal projeté et les réservoirs de stockage de pétrole.
Une fois en service en 2018, l’oléoduc transporterait environ 1,1 million de barils de pétrole brut par jour de l’Ouest canadien vers des raffineries du Québec et des Maritimes.


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