Le kirpan a partout sa place au Canada, juge Michael Ignatieff

Partout au Canada, sauf au Québec qui, pourrait-on croire, n'est plus DANS le Canada...


Alec Castonguay - Symbole religieux ou arme blanche, le kirpan? Le chef libéral Michael Ignatieff estime que le kirpan a sa place partout au pays, à la Chambre des communes d'Ottawa autant qu'à l'Assemblée nationale à Québec. De passage à Montréal hier midi, où il prononçait un discours devant le Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec, il a soutenu qu'il s'agit d'une question de liberté religieuse et non pas de sécurité.
Plus tôt cette semaine, quatre représentants de la communauté sikhe ont dû quitter le parlement, à Québec, après avoir refusé de laisser leur kirpan en consigne au service de sécurité. Le Bloc québécois a appuyé cette décision et demandera qu'il en soit ainsi à la Chambre des communes.
Aux yeux de Michael Ignatieff, le Bloc québécois et les agents de sécurité de l'Assemblée nationale font fausse route. «Pour moi, c'est clair, c'est une question de tolérance, de liberté religieuse. Tous les Canadiens ont le droit d'avoir accès au lieu démocratique et parlementaire. Je regrette les propositions du Bloc à ce sujet. J'ai des collègues au Parti libéral qui portent le kirpan et qui représentent fièrement leur comté. Ils ont le droit d'avoir accès à la Chambre des communes.»
Le chef libéral affirme que cette épineuse question a déjà été tranchée. «La Cour suprême a déjà décidé: le kirpan n'est pas une arme, c'est un signe religieux. Il faut le respecter», a-t-il dit.
Les responsables de la sécurité à l'Assemblée nationale ont quant à eux jugé que le kirpan, un petit sabre porté par les sikhs à titre de symbole religieux, constitue une arme blanche. Les membres de la World Sikh Organization of Canada, qui s'étaient présentés pour participer à une commission parlementaire, avaient été prévenus à l'avance de cette position.
Au parlement fédéral, les kirpans sont autorisés dans les édifices en tant que symbole religieux, alors que les couteaux de poche et autres objets coupants ne sont pas autorisés. Le Bloc québécois demandera de revoir ce règlement à la reprise des travaux parlementaires, le 31 janvier. «Il s'agit d'une décision fondée et il serait peut-être temps que le Parlement [fédéral] se dote de règles similaires», a déclaré la whip du Bloc québécois, la députée Claude DeBellefeuille.
Le gouvernement conservateur a refusé de se prononcer sur la question. «Les questions quant à la sécurité de la Chambre des communes devraient être adressées au sergent d'armes», a dit Alykhan Velshi, l'attaché de presse du ministre de l'Immigration, Jason Kenney.


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