Nous sommes le 19 août 2012, il est 19h40…À RDI, dans l’émission d’avant-débat, j’entends une publicité qui annonce que nous assisterons dans quelques minutes à un débat unique où « toutes les tendances politiques sont représentées ».
Quelle farce!…Il est faux de publiciser une telle affirmation sur notre télévision d’État puisque l’on sait pertinemment que le seul parti qui prône clairement la voie de l’indépendance du Québec, à savoir Option nationale, ne sera pas représenté à ce débat ni aux autres qui suivront.
19h55…La température est splendide…Je décide d’aller prendre une marche pour m’emplir les poumons de l’air frais qui envahit l’atmosphère du Québec au moment aux les ondes télévisuelles pollueront le paysage politique dans le smog des vieilles ritournelles électoralistes habituelles!
À travers ce brouillard, j’essaie de deviner les grands titres qui couvriront la une des médias au lendemain de ce débat et j’imagine que l’on tentera de faire ressortir, selon la coutume, un « gagnant » à ce débat…
Puis, le smog se dissipe peu à peu pour faire place à la triste réalité…compte tenu de l’absence d’une pièce majeure sur l’échiquier politique québécois actuel en la personne de Jean-Martin Aussant, c’est le public qui recevra le titre peu honorable de « grand perdant » à ce débat.
Lundi, le 20 août…À la lecture des commentaires des divers journalistes, je constate que je ne m’étais pas trompé et que j’ai bien fait d’aller respirer l’air pur au lieu de me cantonner devant le petit écran et d’assister à une compétition de tir à l’arc où les flèches ont fusé de toutes parts, la plupart étant évitées par les habiles archers d’expérience sur le terrain connu de la petite politique provinciale!
Enfin, je laisse la parole à Jean-Martin Aussant, le grand absent à ce débat, qui résume en ces termes les propos des chefs « invités » :
« C’a été un débat de chefs ambitieux qui veulent seulement faire mal paraître l’autre pour le battre ».
Henri Marineau
Québec
Le débat des chefs...moins un
Le grand absent
Le public en ressort le grand perdant!
Tribune libre
Henri Marineau2100 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
20 août 2012L'absence de Jean-Martin Aussant a certainement permis à la madame-en-question de cacher la soi-disant mission du PQ : la souveraineté. Heureusement que Charest s'est charger de rappeler à tous à quel point son attitude est hypocrite. Cette exclusion a aussi permis à QS de se mettre de l'avant auprès de la clientèle progressiste au détriment d'ON. Il n'y a pas de cadeaux en politique !
Archives de Vigile Répondre
20 août 2012M. Martineau je suis tout aussi déçu que vous de l'absence de Jean-Martin Aussant. Je vais voter ON. Cependant, je dois quand-même concéder à Madame Françoise David un débat positif, clair et absent de coups bas. Et, c'est tout en son honneur. Je crois que son discours aurait bien été complété pas JMA et que ça aurait contribué à élever le débat au dessus du compost habituel.
Merci pour vos interventions. Je vous suis assidument.