Le gouvernement Legault réclame une nouvelle enquête dans le dossier SNC-Lavalin

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Les choses se compliquent davantage pour SNC-Lavalin au Québec


Inquiet d’apprendre que l’Autorité des marchés financiers (AMF) a fermé les yeux sur SNC-Lavalin, le premier ministre François Legault a mandaté une nouvelle enquête dans le dossier. 


M. Legault a affirmé jeudi matin que le conseil consultatif de régie administrative de l’AMF devra faire la lumière sur le travail effectué dans le dossier SNC-Lavalin. 


«Ça m’inquiète, je trouve ça préoccupant», a dit le premier ministre en réagissant à un reportage de notre Bureau d’enquête publié jeudi matin


En mai 2012, l’AMF avait ordonné l’ouverture d’une enquête sur le géant du génie et de la construction. 


Deux ex-employés de l’AMF nous ont affirmé, sous le couvert de l’anonymat, que l’organisme de surveillance a «fermé les yeux» sur des malversations alléguées contre la firme de génie et de construction. 


Dans une mêlée de presse, M. Legault a déclaré qu’un mandat clair a été donné au conseil consultatif. Sa présidente, Andrée Mayrand, a été nommée par le ministre des Finances en 2015. 


«Son mandat sera de faire une enquête pour voir qu’est-ce qui s’est produit», a dit M. Legault. 


Le premier ministre veut «savoir pourquoi» l’enquête de l’AMF a été arrêtée «pour des raisons inconnues». 


«C’est une apparence qui est préoccupante», a dit M. Legault. 


Le travail de Mme Mayrand permettra de comprendre si «tout a été fait dans les règles de l’art». 


Les libéraux veulent des explications 


Selon nos informations, le mari de l’ex-ministre libérale Kathleen Weil, Michael Novak, faisait partie des cibles de l’enquête Projet Faucon de l’AMF sur SNC-Lavalin. 


M. Novak a été vice-président exécutif de l’entreprise et président du conseil d’administration d’une filiale, SNC-International. 


Dans un point de presse jeudi, Mme Weil a reconnu que l’abandon de l’enquête crée un problème d’apparences pour elle. Elle souhaite que l’AMF s’explique. 


«On fait la promotion de l’indépendance des institutions. Je pense absolument qu’ils doivent faire la lumière là-dessus.» 


Mme Weil aurait même souhaité que les enquêteurs de l’AMF rencontrent son mari afin d’entendre sa version des faits à propos de ses transactions boursières suspectes totalisant 12 millions $. 


«Ça aurait été bien en effet. Il n’a rien à se reprocher.» 


M. Novak a expliqué à notre Bureau d’enquête qu’il avait liquidé au moins la moitié de ses actions de SNC-Lavalin, en mars 2011, à la suggestion de son conseiller financier de Jarislowsky Fraser. 








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