Le financement par dons du PLQ en 2008: une ploutocratie à l'oeuvre

Tribune libre


Le 16 août, j’ai envoyé au Devoir un document sur le financement par dons du Parti Libéral du Québec entre 2000 et 2009, principalement l’année 2008. C’est une étude sérieuse et fouillée (les données statistiques ont été vérifiées à plusieurs reprises) provenant essentiellement de données du Directeur Général des Élections du Québec et des rapports financiers des partis politiques. Le Devoir ne m’a jamais contacté, malgré deux e-mails et un appel téléphonique fait à madame Chouinard, pour me faire savoir leur intention ou non de publier ce document dans leurs pages. Face à ce silence, j’en ai déduit qu’il ne le ferait pas. Madame Josée Boileau avait pourtant écrit le 26 août un éditorial dans lequel elle posait cette question : qui donc dirige ce gouvernement ? Mon document permettait de voir au moins que l’importance des gros donateurs dans le financement du PLQ et dans sa victoire serrée de 2008.
À l’heure de la Commission Bastarache, il me semble important que les Québécois connaissent l’importance des gros donateurs dans le financement par dons du PLQ. Depuis cette élection, le gouvernement libéral a été mêlé à plusieurs scandales et son action politique, en tant que gouvernement, connaît une stagnation très préoccupante pour l’avenir du Québec. Selon mon analyse, la trop grande proportion de contributions venant de gros donateurs dans le financement du PLQ et le rôle accru des collecteurs d’argent dans certains milieux de la société (construction, ingénierie, bureaux d’avocats, etc.) a des conséquences néfastes sur le processus démocratique au Québec. De toute urgence, il faut réviser toute la question du financement par dons des partis politiques.
Je vous remercie à l’avance de l’attention que vous porterez à ce document. Vous pouvez le diffuser si vous croyez qu’il servir à mieux voir tous les enjeux concernant le financement des partis et plus globalement sauvegarder une démocratie parfois mise à mal.
Jean Archambault

Montréal
PS, Je suis un souverainiste convaincu et milite au Parti Québécois de Crémazie, au Bloc Québécois d’Ahuntsic et à Projet Montréal de Ahunsic-Cartierville. Travailleur social retraité, j’ai aussi obtenu un doctorat en science politique en 1993.


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    31 août 2010

    Commission Bastarache.

    Voici la déclaration du chef du Parti indépendantiste, Éric Tremblay, suite aux travaux préliminaires de la Commission Bastarache :
    «Cette Commission n’est qu’une mise en scène méprisable et un leurre politique.»

    «Il est évident que cette Commission a un parti pris et qu’il lui est absolument impossible de jouir de l’indépendance d’esprit que commande pourtant une telle démarche. Les liens qui unissent son Commissaire au gouvernement et au Parti libéral sont évidents et troublants; l’apparence de neutralité n’existe carrément pas, les pires soupçons de partialité pèsent lourdement sur ses travaux.»


    Le Parti indépendantiste appuie et soutient Me Marc Bellemarre qui a hélas raison de se méfier de cette malheureuse entreprise partisane que semble vouloir être la Commission Bastarache qui, de surcroît, en refusant le statut de participant aux autres partis, tout en se penchant sur la nomination des juges au temps des gouvernements précédents, vient de confirmer non seulement son inaptitude mais sa mauvaise foi caractérisée. Pour nous le Commissaire est un bon libéral nommé pour blanchir ses semblables.
    «La Commission Bastarache ? Un autre contrat consenti aux amis du régime Charest. Un gaspillage éhonté des fonds publics. »

    Parti indépendantiste -Comité national des communications-
    www.parti-independantiste.org
    http://blogue.parti-independantiste.org/commission-bastarache/