Justin pète sa coche

Le fils de l'autre

«Just watch me!»

Tribune libre

La tension a atteint son paroxysme à notre « auguste » Chambre des communes lorsque le premier ministre du Canada, le très honorable Justin Trudeau, d’un pas décidé, a traversé cavalièrement l’allée qui sépare les députés pour aller s’en prendre au whip conservateur et quelques députés, les enjoignant de débarrasser le chemin («Get the fuck out of the way»).

Un scénario digne d’une comédie de Molière aux allures de satire de notre vie parlementaire où le civisme a perdu depuis des lunes ses lettres de noblesse et où les engueulades éhontées font partie quotidiennement d’une mise en scène bassement partisane.

Quant au premier ministre, il devra rapidement apprendre à laisser dans le corridor ses sautes d’humeur au lieu de les exhiber en Chambre tel un adolescent frustré à qui on aurait contrevenu à ses idées…Bienvenue dans le monde des « grands », M. Trudeau, là où le décorum exige une certaine retenue!

Eu égard à l’incident plutôt burlesque dont a été victime la députée néo-démocrate Ruth Ellen Brosseau de la part du premier ministre Justin Trudeau, on est bien loin de l’image du « gentilhomme » dont fait preuve notre premier ministre sur ses « selfies » démontrant un large sourire bon enfant.

À mon sens, il y a un petit quelque chose d’héréditaire dans cette ambivalence du fils de Pierre Elliot Trudeau qui maniait à merveille le charme qui lui a valu le phénomène de la « tradeaumanie » et le « just watch me » relié aux tristes épisodes la crise d’octobre 1970.

Toutefois, les temps ont bien changé et la vigueur des médias sociaux actuels est beaucoup moins conciliante que ne l’étaient les médias traditionnels de l’époque PET dans lesquels les citoyens étaient beaucoup moins impliqués.

En réalité, l’attitude désinvolte que Justin Trudeau nous a démontré dans l’« incident du coude » envers Mme Brosseau risque de se répéter encore souvent…Aussi bien nous y habituer, la cohabitation des deux Justin relève d’une question de tempérament paternel!

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Henri Marineau2032 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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