Le dogmatisme de la loi 21

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Quand on observe la réalité qui nous entoure, une des lois naturelles qui nous saute aux yeux, c’est que les apparences sont souvent trompeuses; en bon juge et analyste, il faut toujours se souvenir de cette vérité.


Après avoir lu la loi 21 (dite de la laïcité du Québec), je n’ai pu m’empêcher de penser que celle-ci était truffée de dogmes comme les religions ou les sectes savent en imposer. Or, ce n’est pas en imposant une croyance que celle-ci devient vraie.


Le premier dogme serait de penser que cette loi (par son article 1) est celle de la laïcité du Québec! Ce serait-là le dogme de la révélation reformulée! Ça fait déjà plusieurs décennies que le Québec est laïque : notre charte l’a déjà promulgué explicitement en 1975 dans son préambule ainsi que dans ses articles 1, 3 et 10, incluant son article 9.1 (amendé en 2019) pour permettre d’orchestrer la laïcité selon le bon vouloir du législateur! De plus, c’est entre 2005 et 2008 que l’enseignement des dogmes religieux a pris fin dans les écoles publiques et privées du Québec. Un moment historique issu du rapport Proulx de 1999 qui recommandait l’instauration d’un système scolaire public laïque.


Un second dogme de la loi 21 condamne (par ses articles 3 et 6) à l’exclusion immédiate de leur groupe professionnel certaines personnes si elles osent simplement afficher leur foi religieuse; le tout, sans dire le moindre mot en faveur de leur foi. C’est le dogme de la condamnation sur apparence de méfait.


Un troisième dogme promulgué par les tenants de la loi 21 serait celui qu’on pourrait appeler le dogme de l’apparition miraculeuse. C’est celui qui soutient que par simple apparition d’un signe religieux ostentatoire (encore faut-il les connaître), l’endoctrinement à cette religion aura lieu! Ainsi, sans connaître la signification de l’objet dit "religieux", toujours sans même entendre un seul mot en sa faveur, vous en serez ensorcelé jusqu’à l’endoctrinement!


Un quatrième dogme qui prend une expansion démesurée est celui d’un dangereux intégrisme, un enrégimentement quasi instantané à la seule vue d’un signe religieux ostentatoire; ce serait le dogme de l’alchimie : le dogme qui transforme celle et ceux qui portent le signe et le perçoivent comme l’essence mystique et divine de ladite religion. Le dogme de l’alchimie : la soumission aveugle instantanée par le toucher et par la vue!  


Un cinquième dogme que la loi 21 soutient grandement est celui de l’infaillibilité : une sorte de suprématie de la loi sur toutes les autres. À cette fin, elle s’est imposée par dérogation aux chartes du pays (par ses articles 33 et 34) (sans oublier l’article 9.1 de la charte), et en imposant, lors de son adoption, un silence démocratique, le bâillon législatif aux élus, croyants et non-croyants.



En plus de tous ces dogmes, la loi 21 s’est érigée en perpétuant des droits acquis par certaines personnes, institutions et religions : c’est son article 31 qui déclare un profond laxisme sur des passe-droits historiques de tout genre. Ainsi, cette "loi de la laïcité du Québec" continue d’accorder les crédits fiscaux et fonciers en cours depuis des décennies pour toutes les sectes et religions notamment pour leur lieu de culte. Finalement, l’article 17 (summum d’hypocrisie) bénit et laisse à la discrétion de certaines institutions, l’affichage religieux dans ou sur leur immeuble! Considérant l’histoire du Québec, cet article favorise sans conteste le crucifix et les religions catholique et protestante, partout au Québec.


Je ne peux pas confirmer si la loi 21 a soustrait les subventions financières aux établissements privés confessionnels d’enseignement primaire, secondaire et autre : la loi ne semble pas explicite sur ce point. 


Être "pour" la loi 21, c’est être plus croyant que jamais en des dogmes qui accablent la liberté d’expression et de conscience personnelle de tous les citoyens. Elle embrouille davantage qu’elle n’éclaircit le paysage, et ne sauvera aucune personne d’un endoctrinement issu d’un prosélytisme bien ciblé : silence complet sur ce point névralgique d’un vrai endoctrinement religieux. 


Avec la loi 21, les Québécois reviennent vers cet obscurantisme qui a tellement affecté notre évolution antérieure. Nous retombons dans nos vieux péchés d’exclusion radicale sans réelle faute grave, et que sur des apparences de faute.



"L’ennemi de la science et de la connaissance n’est pas la religion, c’est l’irrationalisme."


Stephen Jay Gould, "Le sourire du flamant rose; Réflexions sur l’histoire naturelle"


éditeur original : Norton and Company, 1985, Éditions du Seuil, 1988, p. 140



 "...il vaut mieux faire confiance aux données fondées sur les observations soigneuses, établies par l’ensemble d’une profession, 


et considérer avec circonspection les interventions théoriques comminatoires venues de l’extérieur, si crédibles soient-elles en apparence."


ibid., p. 145 



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