Coderre au tapis...

Le début d'un temps nouveau

Le sourire "stratégique" de Couillard

Tribune libre

Les derniers sondages laissaient voir cette tendance. Ce qui était impensable il y a quelques mois s’est réalisé : en cette journée du 5 novembre 2017, Valérie Plante est devenue la première mairesse de Montréal. « Ce soir, nous avons écrit une nouvelle page d'histoire pour Montréal. 375 ans après Jeanne Mance, Montréal a enfin sa première mairesse », a-t-elle déclaré au début de son allocution devant ses partisans.


Il faut remonter à 1960 pour retrouver un maire battu après seulement un mandat à la tête de Montréal, à savoir Sarto Fournier, qui s'était incliné contre Jean Drapeau. Une onde de choc s’est produite au sein de l’électorat montréalais qui a opté nettement pour le changement au détriment d’une continuité vétuste incarnée par le maire sortant, Denis Coderre. Le sourire communicatif et l’enthousiasme débordant de Mme Plante ont petit à petit envahi les écrans radars et les médias sociaux tel un vent de renouveau bienfaisant.


Trois thèmes majeurs ont marqué la campagne de Valérie Plante, soit la sécurité, l'habitation et le transport, des thèmes qui ont indéniablement retenu l’attention de nombreux Montréalais. Reste à la nouvelle mairesse à convaincre les divers paliers de gouvernements de répondre à son appel auquel il sera difficile de se défiler compte du poids politique de la première représentante de la métropole canadienne.


Une page d’histoire a été écrite. Valérie Plante incarne hors de tout doute le début d’un temps nouveau. Elle occupe dorénavant le siège de la mairesse…Laissons-lui maintenant le temps de réaliser ses projets!


Le sourire « stratégique » de Couillard


Le sourire communicatif de la nouvelle mairesse de Montréal, Valérie Plante, semble avoir inspiré le premier ministre Philippe Couillard, à tel point qu’il a déclaré qu’il se servira de ce « flambeau » stratégique au cours de la prochaine campagne électorale de l’automne 2018 pour espérer se faire réélire le 1er octobre prochain. « C’est ce qu’on va faire… Les gens ont besoin de ça [sourire et positivisme] maintenant, et je pense qu’il faut mettre ça dans le paysage politique ».


Eh bien, M. Couillard, n’en déplaise à vos « bonnes intentions », je demeure fort perplexe sur le pouvoir de votre sourire pour faire oublier les années de vache maigre que vous avez imposées aux Québécois depuis le début votre mandat axé sur l’austérité. Conséquemment, à mes yeux, votre sourire « stratégique » aura autant d’effet que la pluie sur le dos d’un canard!


Henri Marineau

Québec


Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2101 articles

  • 1 481 708

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





Laissez un commentaire



1 commentaire

  • Christian Rivard Répondre

    8 novembre 2017

    @henriMARINEAU


    D'accord avec vous. Les sourires ne fonctionneront pas. Car Legault, Lisée, GND et Massé souriront également à pleines dents.


    Christian B. Rivard, président de la Société des Amis de Vigile