Le « deal » de Legault

Eh bien, M. Legault, vous n’êtes pas sans savoir qu’il existe un critère fondamental en politique concernant les nouveaux projets, c’est celui de l’acceptabilité sociale

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Tribune libre

J’ai parfois la curieuse impression, malgré sa bonne foi, que notre premier ministre François Legault gère le Québec comme une entreprise privée, probablement un vestige de sa vie antérieure d’homme d’affaires.  À preuve cette assertion eu égard à l’embauche de travailleurs ontariens à la construction de futurs barrages au Québec : « Je pense que ce serait, comme on dit en anglais, un “win-win”, si on arrivait à faire une entente avec l’Ontario pour qu’au lieu de rénover des centrales nucléaires, on construise des barrages au Québec, en partie avec des employés du Québec, en partie avec des employés de l’Ontario ».


Une proposition « d’affaires » on ne peut plus déconnectée de la réalité syndicale bien ancrée au Québec et qui a fait sursauter, à juste titre, la FTQ Construction. Et, de poursuivre le premier ministre du Québec : « Il y a deux possibilités: il n’y a pas de barrages, puis il n’y a pas d’emplois ni au Québec, ni en Ontario, ou il y a des nouveaux barrages, on sert l’Ontario, puis il y a des emplois au Québec, puis des emplois en Ontario. »


Eh bien, M. Legault, vous n’êtes pas sans savoir qu’il existe un critère fondamental en politique concernant les nouveaux projets, c’est celui de l’acceptabilité sociale… Je vous invite à y réfléchir sérieusement avant d’aller de l’avant avec votre « deal » proposé à votre homologue ontarien, Doug Ford.


Une acceptabilité sociale avec laquelle, soit dit en passant, vous allez devoir composer à coup sûr si vous mettez de l’avant vos projets de barrages hydroélectriques au Québec!



Henri Marineau, Québec



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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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