La situation exceptionnelle de Pierre Karl Péladeau, qui est actionnaire de contrôle du conglomérat Québecor, nécessite que les députés se penchent sur la question, a déclaré mardi le commissaire à l’éthique de l’Assemblée nationale, Jacques Saint-Laurent.
M. Saint-Laurent a constaté notamment que la fiducie sans droit de regard, qui peut être constituée par des députés afin d’éviter les conflits d’intérêts, a une efficacité limitée dans le cas où la totalité des actifs qui y sont placés est constituée d’une entreprise unique.
Devant des députés qui ont questionné ses 23 recommandations pour améliorer leur code d’éthique, M. Saint-Laurent a constaté également que les risques de conflits d’intérêts sont proportionnels à l’ampleur des actifs détenus par un élu.
Selon le commissaire, qui a constaté que les filiales du secteur des médias de Québecor suscitent des questions légitimes sur le plan de l’apparence d’impartialité, le cadre actuel qui vise à éviter les conflits d’intérêts nécessite des raffinements.
Juste avant que M. Saint-Laurent soit entendu en commission parlementaire concernant son plus récent rapport, M. Péladeau a laissé planer la possibilité que Québecor passe à des intérêts hors Québec si jamais il était forcé de vendre.
Dans une entrevue à la radio, M. Péladeau a affirmé que personne au Québec ne serait en mesure de payer cinq milliards pour conserver l’entreprise en sol québécois.
Du même souffle, M. Péladeau a écarté toute possibilité de vendre ses actions, qu’il souhaite conserver, après avoir reçu le contrôle de Québecor de son père Pierre Péladeau.
« C’est important pour moi qu’elles restent entre les mains d’un Péladeau », a-t-il dit.
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