Coronavirus

Le chemin Roxham, une passoire

Dr Arruda, l’expertise au service de la population

5b7c563e7f57f12c63ec2dc0f2d47f79

Tribune libre

Alors que le Canada ferme ses frontières à tout voyageur venant d’un autre pays, y compris les Américains, paradoxalement, les migrants en situation irrégulière souhaitant obtenir l’asile au Canada peuvent toujours traverser le chemin Roxham sans être forcés à un isolement, ce qui touche environ 60 à 80 personnes quotidiennement.




Pour l’instant, la vie suit son cours normal, des agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) sont toujours présents et installés dans une bâtisse blanche, en attendant l’arrivée de migrants en situation irrégulière, qu’ils transféreront au poste frontalier de Saint-Bernard-de-Lacolle où des agents des services frontaliers se chargeront par la suite du traitement des demandes d’asile.

Le chemin Roxham, qui est situé à la frontière canado-américaine, à moins d’une heure de Montréal, permet aux migrants qui le traversent de venir présenter une demande d’asile au Canada, une possibilité offerte dans le cadre de l’Entente sur les tiers pays riches.




À situation exceptionnelle, une mesure exceptionnelle, entend-on souvent de la bouche des dirigeants. Eh bien, je crois qu’il est temps, M. Trudeau, d’amender l’Entente sur les tiers pays riches temporairement et fermer cette passoire qu’est le chemin Roxham.




Dr Arruda, l’expertise au service de la population




Les médias ont beaucoup fait état du leadership du premier ministre François Legault dans la présente crise du coronavirus. Toutefois, à ses côtés à chacune des conférences de presse quotidiennes, un homme au franc parler, serein, compétent et rigoureux, forme un tandem idéal. Cet homme, vous l’avez deviné, il s’agit du directeur national de santé publique du Québec, le Dr Horacio Arruda.

La COVID-19 n'est pas la première menace à laquelle le Dr Arruda est confronté. En effet, en 2009, en pleine crise du virus H1N1, il était le numéro deux de la direction générale de santé publique du Québec. Quatre ans plus tard, alors qu'il était devenu le numéro un, il figurait parmi les premiers experts dépêchés à Lac-Mégantic après l'explosion du train qui a fait 47 morts. Rapidement, le Dr Arruda a demandé l'évacuation d'une partie de la municipalité exposée au nuage de fumée toxique en plus de mettre sur place des mesures de surveillance de la santé de la population.




Dans l’incertitude, la population recherche des réponses à ses questions. Le Dr Arruda, en plus d’avoir complété un doctorat à l'Université de Sherbrooke en 1983, puis un certificat de spécialiste en santé communautaire et médecine préventive en 1988, a déjà vécu l'expérience d'une mise en place du réseau public pour contrecarrer une épidémie lors de la crise du virus HINI. Il est donc crédible aux yeux de la population.




Les gens qui l’ont côtoyé sur le plan professionnel parlent de lui comme de quelqu'un d’humble, naturel et qui dit les choses de façon simple. Enfin, le ton décontracté du Dr Arruda est un réel atout dans la crise actuelle. Quand on l'écoute, il met de l'intensité dans ce qu'il dit, un atout pour communiquer toute l’importance de la situation à la population.


Henri Marineau, Québec


Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2101 articles

  • 1 481 209

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé