Il faut savoir se battre pour avoir le privilège d’exister

Le chaînon manquant

Une nouvelle victoire sur la perfide Albion

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Il faut savoir se battre pour avoir le privilège d’exister.

L’auteur de ce billet est un journaliste indépendant qui surveille la scène politique des deux côtés de l’Atlantique. Et, de fil en aiguille, l’analyse cèdera bientôt la place à la littérature dans son plus simple appareil.

Aujourd’hui, 8 mai, c’est la fête de Sainte-Jeanne d’Arc, patronne de la France, mais aussi de sa soldatesque. C’est ce qui explique que le bataillon de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr était présent lors de la cérémonie du retour de l’anneau de Jeanne d’Arc en France le 20 mars dernier. Une députée socialiste, Sylvianne Bulteau, a poussé les hauts cris en arguant que les militaires n’ont pas à « se donner en spectacle » lors d’un événement à connotation partisane. C’est bien connu, la « grande muette » (l’armée française) est tenue par un strict devoir de réserve qui l’empêche de prendre la parole ou de manifester son soutien à des mouvances politiques.

Toutefois, comme le soulignait, à juste titre, le général Alain de Guillebon « les militaires ont légalement le droit d’honorer l’anneau de Jeanne d’Arc à titre personnel, en dehors de leurs fonctions officielles ». Il faut dire que la « grande muette » ose, chaque jour d’avantage, se prononcer en faveur de la « défense des intérêts supérieurs de la France ». Et, cela dérange, manifestement, la caste des politiques au service de l’oligarchie financière ! Le retour de l’anneau de Sainte-Jeanne d’Arc est un événement symbolique de la plus haute importance à une époque où toutes les prérogatives régaliennes de l’état français sont déchirées en lambeau par la classe politique aux manettes.

Jeanne, une patriote avant l’heure

N’en déplaise aux béni-oui-oui de la postmodernité, Jeanne d’Arc n’était pas qu'une simple pucelle en proie à de légers délires mystiques. Jeanne prit la tête des armées pour bouter hors de France les troupes de la perfide Albion et son action suscita une véritable levée de boucliers qui allait paver la voie à l’éclosion d’une conscience patriotique. Au tout début du XVe siècle, au beau milieu de la guerre de Cent Ans contre l’Angleterre, la « pucelle d’Orléans » n’a que 16 ans et elle aura des visions, selon ce qu’elle avouera lors de son procès pour sorcellerie, qui lui commanderont de prendre la tête des armées de France afin de faire lever le siège d’Orléans et de libérer le royaume des rois catholiques de la tutelle des Bourguignons, ces perfides alliés de la couronne britannique.

Jeanne, toujours adolescente, convainc le Dauphin de se faire proclamer Roi de France et de lever une armée pour libérer Orléans dès 1429. Et, de fil en aiguille, le nouveau Roi Charles VII ira de victoire en victoire, jusqu’à sceller un traité de paix avec le duc de Bourgogne en 1435. Triste ironie de l’histoire, Jeanne d’Arc sera livrée aux anglais au tournant de l’année 1431 et finira sur le bûcher à la suite d’un procès inique mené par des inquisiteurs à la solde de la couronne britannique. Un des actes d’accusation portera, précisément, sur ce fameux anneau qu’elle portait à la main gauche et qui lui aurait assuré maintes victoires en vertu d’obscurs pouvoirs magiques. Elle sera réhabilitée par l’Église en 1456.

L’anneau qu’elle portait lui sera retiré par l’Évêque Cauchon, celui qui présidait son procès, pour être remis au Cardinal Henri Beaufort qui supervisait toutes les séances de ce simulacre de procès. Il s’agit de l’unique relique de Sainte-Jeanne d’Arc qui nous soit parvenu par-delà 600 ans d’histoire et son retour en terres de France a soulevé une incroyable bouffée de passion à une époque où le président François Hollande s’apprête à signer en catimini toutes les conventions qui feront de l’Hexagone un otage du Commandement intégré de l’OTAN. Plus qu’une relique, cet anneau constitue un véritable symbole d’unité national et de souveraineté en matière de défense de la patrie.

Les nouveaux bourguignons de la postmodernité

Macron, Mélanchon et tous les autres bourguignons de la postmodernité nous enfument avec leur ritournelles et s’apprêtent à aller célébrer l’anniversaire de Sainte-Jeanne d’Arc au même moment où leurs commanditaires fignolent les derniers traités qui livreront la France à l’Otan et aux forces d’un marché transatlantique dicté par les maquignons au service des multinationales. Et, tout cela pour les beaux yeux de la perfide Albion … Le président Hollande, sans consulter son peuple, s’apprête à commettre un acte de haute trahison à un moment critique de l’histoire, alors que la France est à la merci des forces de l’Empire.

Philippe de Villiers, ancien politicien et écrivain qui est l’architecte derrière les tractations menées lors de la vente aux enchères de l’anneau à Londres, aura réussi à franchir le Rubicon en fin de parcours. En effet, prenant conscience de l’engouement incroyable soulevé par le rapatriement de l’anneau en France, le conseil national des Arts (Art Council) d’Angleterre a fait valoir son droit de préemption sur cet anneau «magique» en arguant qu’il s’agissait d’un « objet de haute valeur symbolique faisant partie du patrimoine britannique ». Dénonçant le fait que l’équipe entourant de Villiers n’avait point obtenu de licence d’exportation, les procéduriers britanniques menaçaient de poursuivre les téméraires devant les tribunaux européens. Philippe de Villiers, ayant épuisé pratiquement tous les recours légaux, adressa une missive à la Reine d’Angleterre en l’enjoignant de jouer de son influence dans toute cette affaire pour que le vent tourne en sa faveur. Et, in extremis, la souveraine british finira par prendre le parti des patriotes français et aurait ordonné que les procédures cessent séance tenante. Pour une fois qu’une reine joue parfaitement son rôle de représentante neutre de la nation … les procédures légales ont été abandonnées il y a quelques jours à peine.

L’anneau de la souveraineté

Cet anneau mythique représente bien plus qu’un vestige folklorique, il s’agit d’un puissant symbole qui refait surface pour rappeler à la France qu’il n’est jamais trop tard pour se ressaisir. Trahie par sa propre élite, la France du président Hollande se retrouve dans un état de déliquescence qui n’est pas sans rappeler celui qui prévalait vers la fin de la guerre de Cent Ans. Les héritiers de François Mitterand, toute cette engeance pseudo-socialiste, s’en donnent à cœur joie à démolir l’éducation nationale, à pourrir la sécurité des quartiers populaires, à rendre impossible la vie des travailleurs et des petits patrons, à faire de la France une véritable auberge espagnol et à confier les rênes de la sécurité nationale aux diktats de l’OTAN et de ses affidés. Le retour de l’anneau de Jeanne d’Arc signifie que tous les patriotes doivent immédiatement faire front commun contre le gouvernement Hollande-Valls et réclamer des comptes au sujet des tractations qui ont cours au moment de compléter ce billet. D’ores et déjà, nul besoin d’ajouter que les prochaines élections présidentielles pourraient se jouer sur fond de référendum. Toute opposition crédible devra s’engager devant le peuple à tenir un référendum portant sur le rétablissement des prérogatives régaliennes de la France.

Jeanne d’Arc, c’est la Sainte patronne de la francophonie au grand complet

Cette jeune femme portée par une spiritualité authentique sacrifia sa vie pour que vive la France et tous ses surgeons. Nous, du Québec, partageons le même destin, faisant corps avec notre mère-patrie, cette grande nation qui est bien plus qu’un « vieux pays du continent européen ». La France c’est une civilisation en soi.

Et, le Québec tire son génie propre de la conjonction de cette puissante sève avec l’immensité de son territoire quasiment vierge. Sainte-Jeanne d’Arc n’est pas la patronne des armées de France pour rien. Sa détermination et son courage auront permis qu’une civilisation puisse prendre forme et perdurer jusqu’à nous. Il faut savoir se battre pour avoir le privilège d’exister. En sommes-nous toujours capables ?

© Patrice-Hans Perrier, Montréal le 8 mai 2016

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Patrice-Hans Perrier est un journaliste indépendant qui s’est penché sur les Affaires municipales et le développement urbain durant une bonne quinzaine d’années. De fil en aiguille, il a acquis une maîtrise fine de l’analyse critique et un style littéraire qui se bonifie avec le temps. Disciple des penseurs de la lucidité – à l’instar des Guy Debord ou Hannah Arendt – Perrier se passionne pour l’éthique et tout ce qui concerne la culture étudiée de manière non-réductionniste. Dénonçant le marxisme culturel et ses avatars, Patrice-Hans Perrier s’attaque à produire une critique qui ambitionne de stimuler la pensée critique de ses lecteurs. Passant du journalisme à l’analyse critique, l’auteur québécois fourbit ses armes avant de passer au genre littéraire. De nouvelles avenues s’ouvriront bientôt et, d’ici là, vous pouvez le retrouver sur son propre site : patricehansperrier.wordpress.com





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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mai 2016

    Permettez-moi d'ajouter quelques commentaires à ce dernier commentaire qui invite à les lecteurs à visionner une conférence portant sur les fondamentaux du catholicisme et menée de manière particulièrement académique.
    Mon propos tenait à faire ressortir la dimension et la dynamique patriotique de l'action de Sainte-Jeanne d'Arc dans un contexte (actuel) où les défenseurs de l'autonomie des peuples se frottent aux mondialistes les plus acharnés. Ce lien, fort pertinent en ce qui concerne un exposé fondamental sur la foi catholique, fait planer sur mon article, mes propos et mes intentions une lueur plutôt inquiétante.
    Je n'ai pas brossé un tableau de la vie de Sainte-Jeanne d'Arc, en dressant des parallèles avec notre situation contemporaine, en guise de FAUX-NEZ afin de faire du prosélytisme en faveur d'une forme ou d'une autre de pratique religieuse.
    Ce genre de commentaire est particulièrement délétère (peu importe les intentions réels de son auteur) en cela qu'il fournit d'excellentes munitions à mes contempteurs afin de m'engluer dans les sables mouvants des amalgames à défaut de pouvoir discuter à tête reposée avec moi.
    Désolé mes amis, je connais la musique.

  • Archives de Vigile Répondre

    8 mai 2016

    «Sa détermination et son courage auront permis qu’une civilisation puisse prendre forme et perdurer jusqu’à nous. Il faut savoir se battre pour avoir le privilège d’exister. En sommes-nous toujours capables ?»
    SANS LANGUE DE BOIS AVEC L' ABBE PHILIPPE LAGUERIE
    https://www.youtube.com/watch?v=xulydJfdSYo

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    8 mai 2016


    Jeanne d'Arc
    À qui appartient la Pucelle ?

    (...)
    Et Jeanne, la bonne Lorraine
    Qu'Anglais brûlèrent à Rouen ;
    Où sont-ils, où, Vierge souveraine?
    Mais où sont les neiges d'antan ?
    François Villon
    https://www.herodote.net/Jeanne_d_Arc-synthese-1722.php

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    8 mai 2016


    Notre plus grand ennemi héréditaire, ce n’était pas l’Allemagne, c’était l’Angleterre.
    Charles de Gaulle à Alain Peyrefitte, le 27 juin 1962.
    « Le populo en est encore à voir dans les Allemands l’ennemi héréditaire. En réalité, les Allemands n’ont été réellement nos ennemis que depuis 1870. Ca ne fait que trois guerres et trois quarts de siècles, pour les Germains et les Gaulois qui ont connu tant de guerres et tant de siècles.
    Notre plus grand ennemi héréditaire, ce n’était pas l’Allemagne, c’était l’Angleterre. Depuis la guerre de Cent Ans jusqu’à Fachoda, elle n’a guère cessé de lutter contre nous. Et depuis, elle a bien du mal à ne pas opposer ses intérêts aux nôtres. Voyez la manière dont elle s’est conduite entre les deux guerres. Elle nous a interdit de réagir à la réoccupation de la Rhénanie. Elle nous a empêchés de nous opposer au réarmement de l’Allemagne. Elle nous a lâchés à Dunkerque. Elle a bombardé joyeusement notre flotte à Mers-el-Kébir. Elle nous a trahis en Syrie. Elle fait systématiquement bloc avec l’Amérique. Elle veut nous empêcher de mener à bien le Marché commun.
    Il est vrai qu’elle a été notre alliée pendant les deux guerres, mais elle n’est pas portée naturellement à nous vouloir du bien.»
    Source : http://www.lebreviairedespatriotes.fr/18/03/2016/a-la-une/charles-de-gaulle-notre-plus-grand-ennemi-hereditaire-cest-langleterre/