Geneviève Zubrzycki, Jean-Baptiste décapité (1)

Le catholicisme au Québec, la rupture inachevée

Je suis d’avis qu’il faut conserver jalousement ce lien qui nous unit aux précieux symboles du catholicisme

Raison du refus:
Texte comprenant trop de citations venant d'autres articles. La tribune libre n'est pas une revue de presse. Merci de votre compréhension.

 


Dans un article publié dans Le Devoir du 31 janvier sous le titre La religion, face cachée de l’identité québécoise, Caroline Montpetit, en référence à l’essai de la sociologue Geneviève Zubrzycki intitulé Jean-Baptiste décapité, nous dresse un tableau du Québec qui « a encore quelques squelettes dans le placard en matière de religion. »

À cet égard, la récente saga sur le crucifix à l’Assemblée nationale nous a démontré à quel point les Québécois continuent de garder un attachement particulier pour leur patrimoine religieux issu de la religion catholique dans laquelle ils ont baigné jusqu’au début des années ’60. Aux yeux de la sociologue, « c’est qu’on pense s’être complètement débarrassé du catholicisme avec la Révolution tranquille, mais les 15 dernières années démontrent qu’on n’est pas toujours conscients de la manière dont le catholicisme reste parmi nous. »

Notre passé religieux a tout simplement changé de forme : « Le Québec a beau s’être sécularisé en profondeur, note-t-elle, la religion y survit en établissant un “nous” constitué d’ex-catholiques ou de catholiques culturels qui s’oppose à un “eux” non catholique, voire un “nous” non religieux qui s’oppose à un “eux” religieux. »

À cet égard, les statistique évoquées dans son livre son éloquentes. En 2011, 74,7 % des Québécois se considéraient comme catholiques, écrut-elle. "Ils sont cependant moins pratiquants que leur coreligionnaires du Canada, Ces "catholiques culturels" sont baptisés et se déclarent catholiques lors de recensements, mais vont très rarement à la messe ou au confessionnal, voire n'y mettent jamais les pieds."

Dans ce contexte, les objets symboliques religieux québécois ont perdu leur caractère sacré pour se ranger dans ce qu'on désigne aujourd'hui le patrimoine cultrel, "Je crois que ce n'est pas une mauvaise chose, dit Geneviève Zubrzycki. C'est un patrimoine important qui était en train de se perdre et q'on essaie de récupérer."

À mon sens, la génération des babyboomers incarnent la dernière génération des Québécois ayant fait le passage du catholicism omniprésent au catholicisme symbolique anvré dans un patrimoine religieux auquel ils sont profodément attachés... Et pour ces raisons, je suis d"avis qu'il faut conserver jalousement ce lien qui nous unit aux précieux symboles du catholicisme, telles nos églises qui ne cessent de tomber sous le poids des grues géantes au grand dam de notre patrimoine religieux. 

(1) Geneviève Zubbrzcki, traduit de l'anglais par Nicolas Calvé, Éditions du Béréal, Montréal, 2020, 293 pages 


https://www.ledevoir.com/lire/571908/la-religion-face-cachee-de-l-identite-quebecoise


Religion : fracture entre le Québec et le Roc 

https://www.journaldequebec.com/2020/02/02/letat-et-la-religion

 


 





 


Henri Marineau, Québec


Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2093 articles

  • 1 472 041

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé