Le Canada empêche Carles Puigdemont de rendre visite aux Québécois

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Pourquoi la SSJB s'associe-t-elle aux perdants catalans ? Il faut cesser le romantisme de « l'Internationale séparatiste » qui nuit à la cause

Les autorités canadiennes refusent à l’ex-président indépendantiste de la Catalogne, M. Carles Puigdemont i Casamajo, actuellement exilé en Belgique, le droit de s’envoler vers le Québec en vue d’une tournée planifiée depuis plusieurs mois sous les auspices de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal et de son Président général Me Maxime Laporte. La veille de la date initialement prévue pour son départ, reportée entretemps, le Canada, sans même fournir de motif, a arbitrairement révoqué l’« Autorisation de voyage électronique » (AVÉ) préalablement accordée à M. Puigdemont.


Contestation déposée lundi


Le cabinet de l’ancien président catalan, dont le mandat actuel comme député de Barcelone a été suspendu par Madrid, a mandaté le réputé avocat québécois MeStéphane Handfield pour contester la décision du gouvernement canadien. Une requête sera déposée aujourd’hui même à la Cour fédérale.


Rappelons que l’État espagnol cherche à réprimer par la voie judiciaire plusieurs anciens élus et chefs de file catalans, dont M. Puigdemont, lesquels s’exposent à des dizaines d’années d’emprisonnement, simplement pour avoir participé à l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination du peuple catalan.


Me Laporte a fait valoir : « Il est absolument honteux que le Canada se fasse encore une fois le complice de l’autoritarisme espagnol, pourtant dénoncé à l’unanimité par l’Assemblée nationale du Québec. Il est tout aussi intolérable que nous-mêmes, Québécois, continuions à poser en complices provinciaux de ce Canada qui, non seulement nie notre propre existence nationale et notre droit fondamental à l’autodétermination, mais ne se gêne pas pour appliquer en notre nom, sa médecine délétère à d’autres peuples qui aspirent à la liberté en ce monde. Vu tous les diktats constitutionnels qu’il nous a imposés au fil du temps, Ottawa n’a aucune autorité, aucune légitimité, pour refuser aux Québécois leur droit d’inviter chaleureusement chez eux les chefs de file internationaux qui les inspirent. Si l’État du Québec était membre de l’ONU, il pourrait, en toute liberté, mener sa propre politique internationale, porter notre voix au sein du concert des Nations et notamment faire valoir notre sensibilité particulière vis-à-vis du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Que monsieur Trudeau se le tienne pour dit : nous ne ménagerons aucun effort pour que M. Puigdemont vienne faire résonner ici, au Québec, sa parole libératrice. Nous exigeons qu’Ottawa révise immédiatement sa position. »


Fondée en 1834 dans la foulée du mouvement patriote, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal est notamment à l’origine de la Fête nationale du Québec. Grande timonière du combat pour le français en Amérique du Nord, elle œuvre à l’avancement des droits, du statut et de l’indépendance du peuple québécois.



Source : ssjb.com


Pour information et demande d’entrevue (Maxime Laporte, Carles Puigdemont) :


Louis-Philippe Dubois, conseiller spécial     lpdubois@ssjb.com