Le bitcoin perd 30%, puis rebondit

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La volatilité des cryptomonnaies est très grande

Le mouvement à la baisse du bitcoin enclenché en début de semaine s’est accéléré vendredi au point d’infliger à la plus connue des cryptomonnaies sa pire chute en un jour de l’année… avant de mener à un rebond. Et tout cela, sans que les observateurs ne comprennent trop pourquoi.



Encore à plus de 15 700 $US la veille, la valeur du bitcoin était descendue à un peu moins de 10 900 $ en début d’après-midi, soit une baisse de 30 %, alors que la pire dégringolade qu’elle avait subie jusque-là cette année avait été de 22 %, le mois dernier.



Cette sévère correction venait accélérer une inquiétante glissade entreprise au début de la semaine alors que les cours étaient deux fois plus élevés, à presque 20 000 $. Elle portait ainsi le recul total en cinq jours à presque 45 %.



Le yo-yo est toutefois reparti dans l’autre sens en fin de journée vendredi, le bitcoin étant revenu à 14 860 $ à 18 h, heure l’Est.



Mystère



Beaucoup plus considéré pour le moment comme un objet de spéculation que comme une véritable monnaie d’échange, le bitcoin reste tout de même bien au-dessus des 1000 $ qu’il valait au début de l’année et même des 10 000 $ qu’il atteignait à la fin du mois dernier.



Il n’a pas été la seule cryptomonnaie à se faire secouer vendredi, l’ethereum et le litecoin reculant respectivement de 36 % et 43 %.



Analyste pour IG France, Alexandre Baradez a reconnu vendredi « ne pas trouver d’explication particulière » à la chute des cours du bitcoin des derniers jours. « Sa volatilité est 20 fois supérieure à la volatilité euro/dollar », a rappelé l’expert, en raison notamment de la petite taille du marché où l’action de quelques gros joueurs peut suffire à tout perturber.



Début de reconnaissance



Nés en 2009, les bitcoins ne sont placés sous l’autorité d’aucune banque centrale et sont créés de façon décentralisée par des ordinateurs résolvant des problèmes mathématiques complexes et produisant ainsi des chaînes de blocs de transactions codés et authentifiés (blockchain, en anglais).



Les cryptomonnaies ont gagné cet automne en reconnaissance alors que le Fonds monétaire international a prévenu les banques centrales du monde qu’elles étaient bien là pour rester, et qu’elles ont fait leur entrée sur le marché des contrats à terme de la Bourse de Chicago. Le Japon et, depuis vendredi, le Belarus les reconnaissent également comme moyen de paiement légal.



Souvent associées à toutes sortes de transactions louches en raison notamment de leur intraçabilité, elles ont aussi été mises sur la sellette cette semaine lorsque la rumeur a couru mercredi que l’une de leurs plateformes d’échange avait été piratée en Corée du Sud et que le gouverneur de la Banque du Japon a qualifié, jeudi, la flambée du bitcoin d’« anormale ».


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