Le bien commun en question

Tribune libre

Comment une commission d'enquête sur les pratiques ayant cours dans un domaine bien précis de l'activité économique peut-elle être balayée du revers de la main lorsqu'une pléthore de situations indiquent que des irrégularités sont bel et bien commises dans ce secteur?
Il y a là un mystère qui demande à être élucidé.
C'est la responsabilité du gouvernement en place de mettre tout en oeuvre pour éradiquer la criminalité économique, d'employer tous les moyens à sa disposition pour faire cesser des pratiques qui n'ont pas sa place dans un État de droit. Les députés élus ont cette obligation de résultats puisqu'ils ont reçu ce mandat implicite de la population.
Dans le cas qui nous occupe, l'opposition gouvernementale et le pouvoir médiatique sont au rendez-vous. Ils s'emploient à dénoncer la corruption, la collusion dans l'octroi des contrats, l'intimidation, le favoritisme, les retours d'ascenseur aux édiles municipaux.
Normalement, l'équipe gouvernementale se devrait de se rendre à l'évidence. Qu'est-ce qui gêne? Il semble que le Parti libéral du Québec ne voit pas d'un bon oeil le deuxième terme de cette demande d'enquête, c'est-à-dire celui ayant trait au financement des partis politiques de la part de certains acteurs de l'industrie de la construction. Et c'est là que le bât blesse.
Comment pouvons-nous demander à un accusé de mettre en oeuvre une procédure dont les résultats pourraient l'incriminer à son corps défendant!
Il n'y en aura pas de commission d'enquête, c'est bien évident. Le système a encore de beaux jours devant lui, et ce, malgré les demandes de la population, en général, des ingénieurs, des avocats de la Couronne et des policiers, en particulier. Du moins, tant et aussi longtemps que ce gouvernement sera en place.


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