Le 21e siècle a porté le système à son apogée

Tribune libre

Le 21e siècle a porté le Système à son apogée, en particulier avec les nébuleux attentats du 11 septembre 2001 qui ont permis de donner une nouvelle légitimité au Système en plus de l'imposer face à une soi-disant menace terroriste sans fin.
Cette constatation nous permet de voir que ce ne sont pas les États-Unis ou leurs alliés qui ont à se défendre contre la soi-disant menace terroriste mais bel et bien le Système.
Cela est confirmé par les mesures dignes d'un État policier qu'on a vu poindre suite au 11 septembre, en particulier aux États-Unis et au Royaume-Uni, pays phares du Système.
Le Système étant ce qu'il est, c'est à dire le chacun pour soi et le "au plus fort la poche" aboutissant à une sélection naturelle des plus aptes à répondre aux besoins du Marché, il devient évident pour ceux qui en tirent profit qu'il faille absolument le maintenir, peu importe les moyens.
De là, un constat s'impose. Le Système est totalitaire dans sa façon de penser le monde et la société.
Ainsi, mesures de surveillance, mensonges continuels, diversions, détournement de l'attention des vrais problèmes (pauvreté, vies brisées, etc...) vers des futilités sont autant de moyens pour maintenir le Système en place.
Le Système ne date pas d'hier. Il y a 500 ans, l'humaniste anglais Thomas More le décrivait ainsi dans son célèbre et classique ouvrage intitulé "L'Utopie":
"Lorsque j’envisage et j’observe les républiques aujourd’hui les plus florissantes, je n’y vois, Dieu me pardonne ! qu’une certaine conspiration des riches faisant au mieux leurs affaires sous le nom et le titre fastueux de république. Les conjurés cherchent par toutes les ruses et par tous les moyens possibles à atteindre ce double but :
Premièrement, s’assurer la possession certaine et indéfinie d’une fortune plus ou moins mal acquise ; secondement, abuser de la misère des pauvres, abuser de leurs personnes, et acheter au plus bas prix possible leur industrie et leurs labeurs.
Et ces machinations décrétées par les riches au nom de l’État, et par conséquent au nom même des pauvres, sont devenues des lois."
Ainsi, il semble que le Système accompagne l'humanité depuis bien longtemps. À noter que More parle d'une "conspiration des riches" et de "machinations décrétées par les riches au nom de l'État", ce qui pourrait bien décrire le Système 500 ans plus tard. (Cela veut aussi dire pour les souverainistes québécois que lorsque les riches y trouveront leur compte, peut-être que le Québec deviendra un pays).
Cela explique pourquoi les problèmes de vies brisées par la pauvreté et le manque de ressources n'ont jamais été réglés au cours des siècles.
Et cela explique pourquoi l'idée du regretté syndicaliste Michel Chartrand d'un revenu de citoyenneté universel afin que tous les Québécois sans exception puissent vivre décemment et heureux n'a jamais eu de suite.
Car le Système considère le bonheur non pas comme un droit pour tous mais comme un privilège pour quelques-uns, ces quelques-uns s'excusant de leur monopole sur le bonheur en invoquant leur immense mérite.


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4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    27 juin 2013

    Et pour ceux qui ne l'auraient pas remarqué, il n'y a plus, comme dans les années 1960 et 1970, des chanteurs engagés.
    On n'entend plus de tels chanteurs à la radio.
    Le Système est en mesure de "filtrer" les artistes qui jouent pour ne pas que les critiques se développent à son endroit.
    Il est remarquable de constater souvent la banalité des paroles des chansons actuellement à la mode.
    Cela fait partie de cet apogée atteint par le Système.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 juin 2013

    Quand le Système ne peut ou ne veut pas régler les problèmes de chômage, de pauvreté, les médias du Système détourne l'attention du public vers des choses comme les accommodements raisonnables, le mariage gay etc...
    Cependant, ces sujets sont de peu de considération pour celui qui a de la misère à bien se loger et bien s'alimenter par manque d'un revenu décent.
    Ce sont des sujets qui peuvent se discuter lorsque les besoins primaires de l'être humain sont comblés; et ce n'est pas le cas pour un grand nombre de Québécois quand on pense au 600$ par mois qu'une personne seule reçoit à l'aide sociale.

  • Archives de Vigile Répondre

    24 juin 2013

    M. Cloutier,
    Quand vous dites:
    "Les gouvernements passent, les constitutions demeurent. Est-ce clair ?"
    êtes-vous aussi d'accord pour dire que le Système aussi demeure?
    Ce que je veux dire, c'est que lorsque la constitution dérange la bonne marche du Système, le Système ne la contourne-t-il pas?
    Selon moi, le Système a préséance sur les gouvernements et même sur les constitutions.

  • Pierre Cloutier Répondre

    24 juin 2013

    Je l'ai écrit et je le réécrit de nouveau : je ne suis pas en désaccord avec l'idée d'un revenu minimum garanti pour tous les citoyens mais ce droit ne doit pas être à la merci des gouvernements, mais être inscrit en lettres d'or dans une constitution citoyenne d'un Québec libre et indépendant.
    Les citoyens ne peuvent pas se fier aux gouvernements qui ne cessent de les trahir au profit des riches et des possédants. Ils ne peuvent se fier qu'à eux-mêmes et la seule façon c'est d'avoir une constituante citoyenne pour que ce droit et d'autres soient inscrits dans la constitution faisant en sorte que les gouvernements ne puissent pas y toucher sans amender la constitution.
    Les gouvernements passent, les constitutions demeurent. Est-ce clair?
    Pierre Cloutier