"La souveraineté doit être débattue lors des élections"

Gérald Larose a rencontré des militants hier à Trois-Rivières

17. Actualité archives 2007

par Josiane Gagnon
Trois-Rivières - La souveraineté du Québec doit être débattue largement lors de la prochaine campagne électorale provinciale, soutient le président du Conseil de la souveraineté, Gérald Larose. La base indépendantiste se consolide au Québec, et les partis souverainistes ont intérêt à alimenter le sujet pour convaincre leurs militants de se rendre aux urnes, a-t-il déclaré hier matin devant une cinquantaine de militants de la Société Saint-Jean-Baptiste réunis au pavillon Raymond-Pitre à Trois-Rivières.
"Plus de 350 000 souverainistes ne participent pas à l'élection lorsque ce n'est qu'une question de gouvernance. Ils savent fort bien qu'avec les marges de manoeuvre dans la gestion d'une province, il n'y a pas de miracle. Ils se disent que tant qu'on ne posera pas la question fondamentale qui est celle de ramasser toutes nos billes et toutes nos ressources, ils vont passer leur tour", affirme M. Larose.
Pour l'ancien syndicaliste, il est clair que les conditions sont actuellement favorables pour la tenue d'une campagne référendaire. "Les sondages le disent: si on allait en référendum aujourd'hui, on partirait au bas mot avec huit points de plus que la dernière fois", en 1995, maintient M. Larose. Le résultat final avait alors été très serré, rappelle-t-il.
Questionné par un militant péquiste, M. Larose n'a pas voulu se prononcer sur le parti politique à privilégier lors des prochaines élections, alors que le Parti québécois et Québec solidaire tentent tous deux de rallier le vote souverainiste. "C'est bon et sain qu'il y ait des débats. Si le débat électoral se fait sur la question principale de la souveraineté et de l'indépendance, les Québécois ne sont pas fous: ils vont voter là où ça va compter. C'est ce qu'on appelle le vote stratégique."
Le contenu de la campagne électorale sera essentiellement ce qui fera la différence dans le vote des souverainistes, croit-il. "Si l'enjeu de l'élection est sur la gouvernance, c'est clair qu'ils vont voter un peu plus à gauche. Ça fait partie du jeu démocratique."
Une reconnaissance "impossible"
La reconnaissance du Québec comme nation proposée par le candidat à la chefferie au Parti libéral du Canada Michael Ignatieff a été saluée hier par Gérald Larose, qui voit là "une honnêteté de fond". Il reste cependant convaincu qu'il est impossible que cette idée fasse son chemin au PLC. "Il y a 72 % des Canadiens qui ne veulent rien savoir des Québécois. Vous pensez qu'un fédéraliste va se lever pour promouvoir la reconnaissance de la nation québécoise? Jamais de la vie! Ils nous mentent, parce que leur base ne se rendra jamais à la reconnaissance de la nation canadienne-française, encore moins québécoise."
Pour M. Larose, Michael Ignatieff a été naïf de penser que son parti accepterait d'ouvrir à nouveau la constitution pour plaire aux Québécois.
josiane.gagnon@lenouvelliste.qc.ca


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