Pourquoi ce débarquement de soldats à Gaspé ? Y-a-t-il quelqu'un pour répondre ?

Quelques jours seulement avant la tenue des célébrations pour la Fête nationale, l'armée canadienne, de concert avec la marine française, organisait à Rivière-au-Renard, non loin de Gaspé, en Gaspésie, un exercice de débarquement, suivi d'une simulation de prise de contrôle de l'aéroport de Gaspé.

Selon un porte parole de l'armée canadienne, le tout s'est tenu dans une atmosphère " bonne enfant ", mais rajoutait en même temps qu'un tel événement était plutôt rare et qu'il s'agissait en fait d'une première en près de 30 ans. L'événement n'a finalement fait que très peu de bruit, en dehors de la région, mais n'en soulève pas moins de nombreuses questions.

S'il s'agissait en effet d'un événement rarissime, alors pourquoi l'armée canadienne avait-elle décidé de tenir un tel exercice, du 20 au 22 juin, soit seulement quelques jours avant la tenue de la Fête Nationale ? Selon le même porte-parole de l'armée, celle-ci ne posséderait même pas l'équipement amphibie requis pour de telles opérations.

L'inexistence d'un tel équipement pourrait expliquer du même coup le fait que cet exercice était conjoint. Il reste que la présence de la France, une autre chose plutôt inusitée pour des exercices militaire se tenant sur le territoire québécois, s'explique plutôt mal.

On pourrait tout autant se questionner concernant les dates choisies et le fait que cet exercice s'est finalement tenu durant une fin de semaine, alors que cela aurait pu avoir lieu durant des jours de semaine, alors qu'il y aurait eu moins de gens autour et que cela aurait peut-être été plus facile pour les militaires. La question se pose, à moins qu'un des objectifs non reconnus, avec cet exercice, était justement d'être vu par un maximum de gens. Question de bien montrer aux Québécois et aux Québécoises qu'ils font toujours partie du Canada ...

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Selon les journaux locaux, l'armée canadienne aurait demandé, au préalable, dès le début de mai, une autorisation de tenir de tels exercices auprès des autorités municipales.

Avait-elle également demandé la même chose au nouveau gouvernement de Philippe Couillard ? Si tel fut effectivement le cas, on serait en droit de se demander pourquoi l'information ne fut jamais rendue publique. Si tel n'est pas le cas, cela relèverait d'un manque total de respect de la part des autorités militaires canadiennes - mais faut-il vraiment sans surprendre ? -- et on serait alors en droit de demander pourquoi ce même gouvernement, à Québec, ne réagit pas.

Bref, et bien au delà du soit disant caractère " bon enfant ", il reste bien des questions sans réponse et cela n'est une fois encore pas normal. Que ni le PQ, ni Québec solidaire, n'ait jusqu'ici tenu à exiger plus d'explications sur cet événement surprend tout autant.

Près de 200 soldats du 22e régiment, basé à Valcartier, auraient participé à cet exercice, appuyé par un porte-hélicoptère français, le Mistral, ainsi que par la frégate française La Fayette.

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Un dernier point . Alors qu'une bonne partie de l'attention médiatique est toujours portée sur les dessous, toujours pas très clairs, de cette histoire d'évasion du centre de détention de Québec, par 3 criminels qui se seraient échappés par hélicoptère, pour ensuite ëtre finalement repris, on peut certes se demander, toujours en lien avec cette affaire d'évasion, pourquoi et comment les normes de sécurité furent rabaissés pour ces 3 individus; mais il y a tout autant de questions, tout aussi pertinentes, que la ministre de la Sécurité publique, madame Thériault, devrait répondre dans cet autre dossier, portant sur ce fameux débarquement de militaires à Gaspé.

Madame Thériault, vous ne faites clairement pas votre travail ! Mais là encore, faut-il vraiment s'en surprendre ?