Qu’attend Pauline Marois pour se rallier les autochtones (en vue de l’indépendance, pas que du vote électoral!) et enfoncer Charest plus encore dans ses magouilles du Plan Nord?
Hydro-Québec, un État dans l’État, est associé à des pratiques criminelles d’affairistes et contracteurs (utilisation de prête-noms et ristournes de 40% offertes par Hydro pour le Plan Nord ), alors que la société d’État pourrait négocier directement avec les résidents du territoire nordique la répartition équitable et transparente des contrats sous forme d’appels d’offres.
Les argumentaristes du PQ dorment encore au gaz face à cette perche tendue par Enquête, la seule émission de SRC qui ait les mains libres sur le volant de ses dossiers, apparemment.
À moins que ces argumentaristes au PQ soient sous contrôle des mêmes affairistes néolibéraux que la CAQ et le PLQ, tout autant que les corporatistes et recteurs que Marois vient de rassurer en écartant d’un sommet sur l’éducation toute discussion potentielle sur la gratuité scolaire.
L’argumentaire de Pauline Marois est le suivant : «Je ne peux dire à la population du Québec que c'est possible d'avoir la gratuité au chapitre des droits de scolarité. C'est ce que je dis à ceux qui veulent voter pour Québec solidaire, que ce n'est pas possible. Si nous faisions cela, nous ne ferions rien d'autre. Nous devons avoir du respect pour tous les autres membres de la population, les autres citoyens» - point de presse du lundi 27 août 2012.
Madame Marois a mis complètement de côté l’analyse détaillée de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), qui démontre le contraire de son affirmation strictement démagogique et sans fondement, c’est-à-dire que la gratuité est tout à fait possible, voire rentable économiquement. À se demander à quoi servent la science économique et ces instituts parapublics ?!! François Legault devrait peut-être les abolir ?
Mais lorsque madame Marois ajoute : « Nous devons avoir du respect pour tous les autres membres de la population, les autres citoyens », ne s’adresse-t-elle pas exclusivement à ces membres à respecter, ces autres citoyens, que sont à ses yeux les affairistes-corporatistes, directeurs de cegeps et recteurs d’universités.
Cette semaine électorale finale, le vote général étant jugé cristallisé, rassemble donc les deux extrêmes destinataires visés par les discours électoraux dans un seul souffle : les « paumés » (qualité sous-entendue par le traitement condescendant qu’on leur assène en pré-négociation électoraliste) d’étudiants, non-votants par tradition, pris en otages et bafoués depuis le début de la grève provoquée; et les affairistes-corporatistes contrôlant par le haut, recteurs et banquiers en tête.
D’ailleurs, ni la CAQ, ni le PQ n’abordent la participation des banques aux frais de scolarité en rétablissant la taxe de 0,6% sur le capital des entreprises financières et bancaires que le gouvernement Charest a abolie en 2006, sans aucune justification publique. Pourtant les banques « profitent » grassement des prêts étudiants, des transactions étudiantes autant que gouvernementales.
Voter PQ pour débarquer Charest, oui, mais certainement rien ni personne d’autre oligar-chic-quement parlant. Les médailles de Sagard sont là pour rester.
François Legault est clair au moins, translucide face à ses maîtres : « moi je fais pas de sommet (moi et Lucien Bouchard on riait de leur inutilité ajoute-t-il candidement), les contrats d’Hydro-Québec ça se négocie pas en public (wow!) mais en privé! » et surtout « avec » le privé pourrait-on ajouter - SRC, téléjournal de 18h, entrevue de Patrice Roy.
Les contracteurs et affairistes pourront donc chanter avec Claude Dubois dans le p’tit train du Nord, électrique, qui aura perdu le nord: Bébé j’a joue’a ristourne! Bébé j’a joue’a ristourne! Au jeu du grand casino comme disait Charest du Plan Nord, lors du débat télévisé, en reproche à François Legault, qui souhaite miser quelques millions ou milliards de dollars pigés à même la Caisse de dépôt. Le bas de laine devenant Bourse du Haut.
Les ristournes à 40% pour le Sud sur le dos du Plan Nord via Hydro-Québec
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
28 août 2012L'idéologie du PQ est la même que celle de la CAQ et du PLQ, c'est à dire l'idéologie du mérite issue de l'utilitarisme.
Pour ces trois partis de l'establishment, les études servent à se former pour "répondre aux besoins du marché".
Pas surprenant qu'il y en ait pour dire que les facultés en grève relèvent de secteurs qui ne sont pas "utiles" comme les arts, la philosophie etc...
Le PQ n'a jamais dénoncé la société du "au plus fort la poche" et de la "sélection naturelle" qui règne au Québec.
Au Québec, c'est dans les classes les plus défavorisées qu'il y a le plus de solitude et le moins d'enfants.
À leur crédit, seul QS a à son programme le revenu minimum garanti pour mettre fin à la société du "chacun pour soi", du "au plus fort la poche" et de la "sélection naturelle".