RIEN N’EST JOUE, MAIS C’EST MAL PARTI
Jacques RICHAUD - Je crois que rien n’est joué encore en ce qui concerne l’avenir du FN. Le véritable enjeu est dans la recomposition de la droite autour du couple UMP-FN avec encore plusieurs variantes et péripéties possibles.
- J’ai dénoncé déjà combien les chiffres des élections cantonales sont manipulés pour fournir une véritable ‘prophétie réalisatrice’ (1) faisant état d’une vague encore vaguelette mais menaçante par un effet d’entraînement dont les médias sont complices. Cet effet s’inscrit dans une stratégie qui s’avère objectivement plus favorable au front national et à ses idées qu’a tout autre courant prétendument ‘Républicain’ qui espérerait être ‘sauvé’ demain en 2012 par un réflexe de ‘vote utile’ qui a de grandes chances de ne pas se produire, tant la banalisation des idées lepénistes a traversé tout l’UMP et atteint même la gauche dans son cœur social démocrate, voire dans sa frange prétendument progressiste…
- Maxime Vivas a raison de distinguer combien certains faux intellectuels très médiatiques (2) se voient offrir un accès aux médias qui fait d’eux les bons soldats d’un néo fascisme rampant qui s’inscrit dans le prolongement d’une pensée néo conservatrice mondiale qui a renforcé la Bible par le Patriot Act et subverti la pensée des Lumières par l’adjonction de l’ingérence humanitaire généralisée au profit des intérêts d’un occident capitaliste qui connait une démesure sans précédent.
- Il convient en plus de ce constat de prendre conscience de l’existence d’un authentique projet de recomposition de la Droite dont nous n’observons que les prémisses, mais qui s’inscrit dans une stratégie qui a précédée l’élection de Nicolas Sarkozy à l’Elysée et celle de Marine Le Pen à la tête du Front National. Ce propos vise à montrer que nous ne sommes pas ici dans un fantasme ou une paranoïa mais dans une évidence que la raison occulte, trompée aussi par les dénégations opportunistes et tactiques des uns et des autres, alors que les connivences sont criantes.
UNE DROITE RADICALISEE AVEC DES "CONSEILLERS" TRES INQUIETANTS
Ce qui est acquis c’est que le programme de la droite s’est radicalisé et que la présence de conseillers autour du président tels que Patrick Buisson apporte une idéologie intellectuellement construite sur les fondamentaux des héritiers de Maurras et d’une frange de la Nouvelle Droite qui ne renie rien de ses origines et de sa proximité avec les fascismes passés.
Si nous étions vigilants nous le saurions : Même les lecteurs de Télérama (1) en ont été informés, qui au sujet du plus proche conseiller du président écrivait : « Il est passé par "Minute", "Valeurs actuelles," "LCI"... Avec le journaliste et politologue Patrick Buisson, la droite dure est entrée à l’Elysée. Portrait d’un stratège du président Sarkozy, qui lui voue une confiance aveugle… »
Et aussi cet avis "expert" :« J’aurais bien aimé l’avoir comme conseiller mais je ne suis pas assez riche ! » plaisante Jean-Marie Le Pen, qui ne tarit pas d’éloge sur cet « intellectuel de la droite nationale qui, au fond de son coeur, partage probablement plus mes idées que celles de Sarkozy »…
Et son influence ailleurs que dans le premier cercle du pouvoir : « Coïnventeur de plusieurs émissions politiques avec David Pujadas (1OO % politique) ou Michel Field (Politiquement show) dirige en famille, avec son fils Georges, la chaîne Histoire, cadeau offert par Martin Bouygues, patron de TF1, après la présidentielle... »
Et un passé chargé et sans nuance : « Responsable de la rédaction de Minute, le quotidien d’extrême droite, puis de Valeurs actuelles et du Crapouillot pendant les années Mitterrand, Patrick Buisson ne crache pas sur son passé. Tout le contraire d’un repenti. Avec lui, c’est l’extrême droite décomplexée qui conseille le président…C’est au « conseiller en transgression », comme dit justement L’Express, que le président Sarkozy rend hommage, avec une exceptionnelle chaleur, ce 24 septembre 2007, en lui remettant la Légion d’honneur dans les salons privés de l’Elysée.../… Au cours d’une cérémonie taillée sur mesure, Nicolas Sarkozy se lâche : « Il y a très peu de personnes dont je puisse dire "si je suis là, c’est grâce à eux". Patrick Buisson est de ceux-là. » Et le président de revenir sur les temps forts de la campagne où l’avis de « Patrick » a été si précieux : les incidents de la gare du Nord, le ministère de l’Identité nationale, la pédophilie « innée », l’invocation du pape Jean-Paul II...
Si le candidat Sarkozy a siphonné une bonne partie des voix du Front national, c’est en grande partie grâce à Patrick Buisson : « C’est vrai, confirme Jean-Marie Le Pen, il a donné à Sarkozy les mots, les codes, le langage qu’il faut employer vis-à-vis des électeurs du Front national. »… « Je ne mène pas un combat politique, mais un combat idéologique, soutient le candidat Sarkozy. Au fond, j’ai fait mienne l’analyse de Gramsci : le pouvoir se gagne par les idées. C’est la première fois qu’un homme de droite assume cette bataille-là. Depuis 2002, j’ai donc engagé un combat pour la maîtrise du débat d’idées. » Et Nicolas Sarkozy de rappeler ses interventions pendant la campagne sur l’école en crise, l’héritage de Mai 68 qu’il faudrait « liquider », le « relativisme intellectuel, culturel et moral »...
UNE GAUCHE AVEUGLE DEVANT LE PERIL
La gauche en France pêche depuis longtemps par sous estimation de ses adversaires, par la non prise en compte de véritables écoles de pensées qui entre le Club de l’horloge d’Yvan Blot et le GRECE, plus païen, d’Alain de Benoist inspiraient épisodiquement Le Figaro Magazine, Valeurs Actuelles, mais surtout contribuaient à la formation de nombreux futurs ministres qui forment désormais cette droite ‘décomplexée’ qui doit nous inquiéter plus que la seule Marine le Pen.
Dans "Le Procès des Lumières" (4), l’historien des idées Daniel Lindenberg a étudié ces mouvances. Ces "Nouvelles Droites" contribuent à ce qu’il faut bien nommer un succès des révolutions conservatrices un peu partout dans le monde. Elles ont pour stratégie de contre attaquer violemment envers tous ceux qui les démasquent et Daniel Lindenberg l’auteur de la prophétique "Enquête sur les nouveaux réactionnaires" (5) ne fit pas exception qui fut bien seul à porter un discours que la "gauche" n’a pas su s’approprier.
La remise en cause de la démocratie et de la République dans ses fondamentaux, et l’instauration d’une norme et d’un paradigme sécuritaire planétaire, pour la protection d’intérêts économiques gigantesques qui ne refuseront jamais de financer leurs mercenaires, sont au cœur de cette contre révolution mondiale.
Que Nicolas Sarkozy s’approprie la conviction de Gramsci selon laquelle "Le pouvoir se gagne par les idées" est une honte pour tous ceux qui ne songent qu’a re écrire un programme de circonstance avant chaque échéance électorale mais ne sont plus porteurs d’un "Projet de Société" qui fédérerait des millions de militants même en période de recul électoral. A chaque élection on semble tenter une "nouvelle recette" pour satisfaire un client électeur potentiel qui avait vomi le plat de l’élection d’avant. La gauche cesse de faire de la politique, d’autres en font et accélèrent l’allure ; nous n’avons plus la "droite la plus bête du monde", la bêtise semble avoir changé de camp.
Nous avons renoncé au socialisme, à la lutte des classes, à l’internationalisme et à l’anticapitalisme… Les héros du socialisme d’hier dirigent l’Organisation Mondiale du Commerce et le Fond Monétaire International, cadeau empoisonné que les néo conservateurs savaient le plus aptes a discréditer ceux là que les paillettes intéressent plus que la pensée de Marx ou de Jaurès… Pourquoi les damnés de la terre d’ici ou d’ailleurs mettraient ils leurs espoirs dans leurs suffisances de notables encartés dans la comédie des compromissions et des alternances sans changements ?
La gauche n’écoute plus les intellectuels, même ceux proche de son camp. D’autres observateurs ont mis en avant la place et l’influence de ces "conseillers" (6). Ils ont clairement contribué a donner au discours présidentiel une cohérence idéologique qui ose l’outrance programmée de façon moins brouillonne qu’au début de son mandat ; le coup du "Karcher" et le "cass toi pov con" ne sont pas du même registre que le discours de Dakar ou celui de Grenoble. A Maxime Tandonnet, « l’immigration choisie », à Patrick Buisson, le vote FN. Et on connait le portrait des inspirateurs du discours de Grenoble. (6)
LA BETE IMMONDE EST EUROPEENNE
La montée de cette droite dure est un phénomène majeur presque partout en Europe et nous gardons encore quelques œillères pour ne pas voir sa collusion possible avec les régimes aux abois devant les conséquences de la crise économique qu’ils ont provoqué (7).
Lorsque le rapport de force s’inversera entre une extrême droite encore marginale et une droite menacée par des troubles sociaux incontrôlables, c’est la droite populiste et radicale qui mènera le jeu pour une conquête et un rétablissement de l’ordre dont nul ne peut encore mesurer les conséquences. Mais ceux qui lui feront "confiance", en particulier dans la bourgeoisie affairiste, peuvent s’attendre à de sévères désillusions. La droite dure n’est pas antilibérale, mais elle sait user des bouc émissaires, fussent ils nantis mais corrompus, ou représentatifs d’intérêts ‘étrangers’ ou suspects d’allégeance "maçonnique" ou d’un autre internationalisme, pour satisfaire devant quelque difficulté l’appétit de vengeance populaire qu’elle devra bien elle aussi contrôler, car nul ne peut imaginer une amélioration sociale conséquente sous son régime.
On peut écouter une explication de Erwan Lecoeur d’octobre 2010, riche d’informations (8) qui montre bien combien c’est une ‘nouvelle droite’ qui supplante désormais au niveau Européen les nostalgiques de l’ancienne et combien la situation sociale est un terreau favorable au pire qui vient.
La déconstruction de ce phénomène interpelle au premier chef les gauches européennes qui ne semblent pas idéologiquement armées pour répondre au défi qui entraîne leur déclin ; Raffaele Simone explore le "Pourquoi l’Europe s’enracine à droite" (9), mais qui l’écoute ?
Et nous, français, nous étonnons entre les deux tours des cantonales au sujet de la "rupture" avec le passé Chiraquien et Gaulliste, qui fait interdire par le président que ses ministres et son parti appellent à un ‘Front Républicain’ pour battre Marine Le Pen lorsqu’elle est confrontée à un candidat de gauche ! Toute l’Europe moins aveuglée que nous le sommes a depuis longtemps identifié la vraie nature du régime qui nous gouverne. En septembre 2010 déjà la revue Newsweek titrait sans ambiguïté « Sarkozy le symbole de l’extrême droite européenne »… (10) Nous feignons encore de croire être gouvernés par un ‘Républicain’. Pourtant avant même qu’il occupe pour six mois la présidence de l’Union les leaders fascistes Italiens ne s’y étaient pas trompés (11) comme je l’avais mis en ligne en 2007 sans que nos médias ne trouvent cette information assez signifiante pour la relayer, qui aurait pu changer, peut être en lui donnant l’importance qu’elle avait, l’issue du scrutin présidentiel lui même.
Dans les tentatives de décryptage de l’évènement qui permettraient de transformer en sursaut une débandade programmée qui n’ est encore qu’ idéologique mais pourrait devenir électorale, certains essaient de nous épargner les fausses routes comme Emmanuel Todd (12). Mais cela ne suffira pas si, au-delà de la compréhension de ce qui advient, n’émerge pas une gauche véritablement opposée au système capitaliste qui accumule ses responsabilités écrasantes dans les crises, économiques, climatiques et maintenant nucléaires, avec pour seul sursaut la fuite en avant impériale et des guerres nouvelles pour préserver ses ressources vitales et détourner l’attention en cherchant à chaque épisode un bouc émissaire nouveau.
UN ENJEU AUSSI POUR LA PAIX
Le monde nous montre sur presque chaque continent l’image de peuples qui ont le discernement de dire ‘Assez !’. Ils ne le disent pas qu’a leurs maîtres et dictateurs, mais aussi à ceux qui les avaient mis en place et armés pour en faire des collabos planétaires des intérêts d’un marché dont les fruits restaient bien mal partagés. Nous ne pouvons plus miser cyniquement sur l’ignorance de ceux que nous spolions ou exploitons, ici ou ailleurs, ce temps est échu.
Rien pourtant ne garantit encore que les révolutions montantes restent ‘démocratiques’ ; le risque reste immense d’une récupération autoritaire qui au lieu de changer les maîtres corrompus de nombreux pays émergents, change les valets de l’Occident qui perpétueront la protection de nos intérêts. Pour cette raison les actuelles entreprises guerrières doivent être perçues pour ce qu’elles sont, un sauvetage des intérêts occidentaux plus sûrement qu’une aide a des peuples dont l’exploitation et la misère encore hier n’empêchaient pas de dormir les actionnaires du CAC 40 et leurs courtiers qui nous gouvernent.
Sur ce terrain là, la collusion des droites n’a nullement en projet quelque changement que ce soit. Leur renforcement correspondra aussi à un renforcement du ‘Choc des civilisations’. Il se pourrait demain que Georges Bush junior paraisse n’avoir été qu’un timide et maladroit débutant par rapport à ce dont seraient capables ceux qui ne cachaient pas leur admiration pour lui, qui ont emboîté le pas de l’OTAN dont la France Gaullienne s’était retirée et l’ont mis au service d’un dessein dont l’alibi humanitaire ne trompe presque plus personne. La recomposition des droites, malgré les clivages apparents encore en son sein sur certaines questions internationales, est aussi une menace sévère pour la Paix.
LE PROJET TRES CLAIR DE LA NOUVELLE DROITE
A l’ombre d’évènements électoraux et mondiaux qui agitent le bocal des pigistes a la mémoire courte, avancent des idées soufflées par les ‘conseillers’ déjà évoqués, dont l’évocation même aurait fait hurler nos concitoyens au temps ou la ‘préférence nationale’ était identifiée à la haine lepéniste de l’autre, irrecevable au pays des droits de l’homme… Et pourtant c’est explicitement l’étape nouvelle qui s’annonce après les décrets et circulaires antérieurs qui rendent déjà infernale la vie de ceux de nos concitoyens qui sont moins ‘gaulois’ que d’autres (13)
La question n’est pas de savoir si la fusion des droites est possible, elle est de savoir quand et comment elle adviendra ?
Sans oublier jamais qu’elle est ‘DANS’ le projet de la Nouvelle Droite, comme une étape nécessaire à l’accomplissement de ses ambitions depuis les origines de l’organisation de ce courant.
Si nous étions plus attentifs à ce projet nous saurions qu’il s’exprime très clairement depuis 2006 comme texte emblématique et programmatique du Club de l’Horloge (14) sous la plume de son président Henry de Lesquen : « L’union de la droite, clé du renouveau de la France »…
Extrait
« Une pédagogie des opinions proscrites : Le verrouillage politique qui met le Front national au ban des partis est le fidèle reflet du verrouillage idéologique qui empêche de parler librement de certains sujets vitaux pour l’avenir de notre pays. C’est parce que le F.N. ne se conforme pas aux interdits édictés par les hérauts de l’idéologie dominante qu’il est victime d’ostracisme et exclu de l’ "arc constitutionnel", en tant que parti d’extrême droite.
Réciproquement, les idées qui sont défendues par le F.N. se trouvent disqualifiées de ce seul fait. Si le projet de réduire le nombre des immigrés, de maintenir les valeurs traditionnelles ou de renforcer la sécurité est avancé par Le Pen, alors, nous serine-t-on dans les media, c’est bien la preuve que ce sont des idées d’extrême droite, donc fascistes ! L’exclusion-diabolisation du Front national est une pédagogie des opinions proscrites, qui a tout du bourrage de crânes.
Si l’on suppose maintenant l’union de la droite réalisée, le F.N. réintégré dans l’ "arc constitutionnel", alors tout change. Le discours délirant, mais envahissant, d’une gauche crypto-totalitaire apparaît tout d’un coup pour ce qu’il est. Il ne prend plus. Le consensus métapolitique imposé par l’idéologie dominante est ruiné. La France profonde peut se remettre en marche. Elle est à nouveau maîtresse de son destin.
L’union de la droite n’est pas seulement nécessaire pour une simple raison d’arithmétique électorale, mais aussi, et surtout, parce qu’il est au fond inutile d’avoir un gouvernement dit de droite si celui-ci fait la même politique que la gauche….
Affronter le terrorisme intellectuel : On nous dit que le thème de l’union de la droite est une duperie, parce que la droite établie, l’U.M.P., n’est pas une vraie droite. Ce jugement, qui paraît sensé, est en réalité à courte vue, car les électeurs de l’U.M.P., eux, sont incontestablement à droite. Dès lors, l’union de la droite serait la pierre de touche qui leur permettrait de faire le départ, parmi les hommes politiques, entre ceux qui sont réellement de droite, et les autres, qui préféreraient s’allier avec la gauche plutôt qu’avec la droite de la droite. L’alliance à droite obligerait les hommes politiques de la droite établie à sortir de l’ambiguïté, à révéler leurs préférences, et à choisir d’affronter le terrorisme intellectuel de la gauche, donc à prouver leur caractère et à contribuer à l’ébranlement du système de sidération dont les Français sont victimes.
On dit aussi que l’union de la droite est impossible. Il n’est pas facile, admettons-le, d’imaginer un scénario qui y conduirait. Mais, en politique, les choses peuvent changer très vite. Ce qui paraît impossible un jour est évident le lendemain. La campagne de Villiers contre l’islamisation de la France montre que les choses sont en train de bouger, à droite, après les émeutes ethniques de 2005. Ce dont nous avons besoin, aujourd’hui, ce n’est pas tant d’hommes politiques que d’hommes d’Etat, qui mesureront l’enjeu de l’union de la droite et qui décideront de la mettre en œuvre. Ceux-là inscriront leurs noms dans l’histoire comme les artisans du renouveau de la France. »
Ceci fut écrit en 2006, l’homme que la nouvelle droite appelait de ses voeux nous gouverne, parvenu par le vote "démocratique" à la fonction qu’il occupe. Si nous doutions encore de la clarté et de l’évidence du projet nous serions demain en situation d’avoir à rendre compte de ce que nous avons rendu possible et de nos aveuglements complices.
ALORS QUELLE BATAILLE POUR 2012 ?
La tragique inconséquence des hommes et femmes politiques de gauche en ce pays, y compris chez ceux qui parlent "autrement" ou plus haut, ne permet pas d’être optimiste. Mais l’histoire s’écrit toujours "de bas en haut" comme disait Walter Benjamin (15) et c’est des peuples seuls que sortira l’avenir qui nous éloignerait d’un retour en barbarie annoncée. D’autres peuples, plus au sud, nous disent le possible et aussi le prix.
Tout semble annoncer avant 2012 une bataille des ego, des hommes ou des femmes pour figurer sur l’affiche, des appareils pour récolter des élus dans la législative qui suivra et assainir les caisses du parti ; cette bataille là est une défaite programmée.
La seule bataille qui doive être menée est une bataille idéologique, sur le fond des enjeux sociaux, philosophiques, sociétaux, internationaux, environnementaux ; avec une seule lueur qui est le renoncement à un système capitaliste pour construire un socialisme qui rejette ceux qui le voudraient "d’abord national"’ pour enthousiasmer et mobiliser ceux, les plus nombreux encore, qui le veulent fraternel. Il est des situations ou le péril est tel que seule l’utopie semble réaliste.
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Jacques Richaud
31 mars 2011
(1) Envers de l’Intox. Le Front National en baisse. Jacques RICHAUD (29 3 2011) http://www.legrandsoir.info/Envers-...
(2) L’aspirateur FN fonctionne à fond dans les médias. Maxime VIVAS (31 3 2011) http://www.legrandsoir.info/L-aspir...
(3) Patrick Buisson, conseiller très à droite du Président 10 novembre 2009 http://www.telerama.fr/idees/patric...,49134.php
(4) Procès des Lumières : Essai sur la mondialisation des idées de Daniel Lindenberg http://www.bibliosurf.com/Proces-de...
(5) Daniel Lindenberg et les nouveaux réactionnaires (Tout le monde en parle - 23/11/2002 - 08min52s) http://www.ina.fr/ardisson/tout-le-...
(6) Derrière l’offensive sécuritaire de Sarkozy, deux conseillers-clés Par Augustin Scalbert | Rue89 http://www.rue89.com/2010/08/14/der...
(7) Rise of the Right- The fall of parliamentary seats into extremist hands represents the biggest shake-up on the continent since the disappearance of communism. http://www.newsweek.com/2010/09/24/...
(8) ITW // ERWAN LECOEUR // LA MONTEE DE L’EXTREME-DROITE EN EUROPE by politicenstock (7 octobre 2010) http://vimeo.com/16440867
(9) Raffaele Simone : "Pourquoi l’Europe s’enracine à droite" http://www.lemonde.fr/politique/art...
(10) Quand "Newsweek" fait de Sarkozy le symbole de l’extrême droite européenne -LEMONDE.FR 29.09.10 http://www.lemonde.fr/international...
(11) Alleanza Nazionale Rome fait de la pub à Sarkozy vendredi 1er juin 2007 Jacques Richaud http://bellaciao.org/fr/article.php...
(12) Emmanuel Todd : « Face au FN, il faut rompre avec deux concepts-zombies : le libre échange et l’euro » Philippe Cohen - Marianne 24 3 2011 http://www.marianne2.fr/E-Todd-Face...
(13) Vers la préférence nationale ? 30 3 2011 http://tempsreel.nouvelobs.com//act...
(14)Éditorial- L’union de la droite, clé du renouveau de la France par Henry de Lesquen président du Club de l’Horloge http://www.clubdelhorloge.fr/edito5.php
(15) WALTER BENJAMIN : CONTEMPORAIN INDISPENSABLE par Jacques Richaud http://socio13.wordpress.com/2008/0...
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