Plan d'action économique du Canada (PAE)

La propagande derrière le paravent de l'information

Tribune libre

En lisant la chronique de Manon Cornellier parue dans Le Devoir du 15 mai sous le titre "Imposer sa marque", l’image de Stéphane Harper, le flagorneur invétéré, a surgi spontanément dans ma tête…le visage angélique cachant habilement des intentions pernicieuses.
Pour vous placer dans le contexte, la chroniqueuse réfère au Plan d’action économique (PAE) qui envahit carrément, ces temps-ci, la présentation télévisée des séries éliminatoires de hockey, sans compter les nombreuses parutions du logo du PAE qui surgit à tout moment sur le petit écran aux heures de pointe.
La version officieuse du gouvernement Harper : "Tout le monde sait qu’il est important que les Canadiens comprennent bien les mesures qui sont proposées par le Parlement et qui auront des répercussions sur eux".
La version officielle, selon Manon Cornellier [et la mienne] : "Elles [les publicités télévisées] servent avant tout à vanter les prétendues retombées des politiques du gouvernement et à promouvoir l’image des conservateurs".
Pourtant, un sondage réalisé en 2012 pour le compte du gouvernement, et obtenu par La Presse canadienne en vertu de la Loi d’accès à l’information, démontre clairement que la majorité des personnes interrogées considèrent que ces publicités ne sont que de la propagande ou du gaspillage. Toutefois, une analyse approfondie des résultats par le bureau du Conseil privé a permis de constater que de 42 à 47 % des gens avaient tout de même gardé une image positive du gouvernement.
Le prix? De 2009 à 2012, le gouvernement Harper a dépensé, à même les revenus des contribuables qui sont attaqués de toutes parts par les compressions budgétaires de ce même gouvernement, au moins 113 millions$ pour la "promotion" de son plan économique. Pendant ce temps-là, sous le prétexte du "assez, c'est assez de discussion", Harper multiplie les bâillons au point d’avoir atteint un sommet à ce chapitre par rapport à tous les gouvernements précédents.
En réalité, si on ajoute les nombreuses ingérences cavalières du gouvernement Harper dans les compétences provinciales et ses incursions rétrogrades dans le monde ancestral de la monarchie à ces publicités fallacieuses, c’est à se demander si notre flagorneur national n’est pas un des meilleurs promoteurs de l’urgence d’accéder à notre indépendance!

Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2101 articles

  • 1 481 779

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





Laissez un commentaire



4 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    27 janvier 2015

    J'en ai marre des publicités imbéciles pour faire la promotion du système fédéral sous la couverture d'un suppose plan d'action.
    Est ce que le plan d'action à donne les 250 000 jobs que promettait Couillons depuis 2009?
    Non évidemment!

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2013

    http://www.histoireebook.com/public/ebook/Griffin_G_Edward_-_La_creature_de_Jekyll_Island.zip
    Dans le livre La créature de l’île Jekyll, l’auteur, Edward Griffin, explique comment se servir du pouvoir et de l’argent pour contrôler les groupes et les institutions, en achetant l’autorité et l’emprise des gens qui les dominent. Ce procédé consiste à corrompre des politiciens, des partis politiques, des réseaux de télévision, des réseaux câblés, des journaux, des magazines, des agences de publicité, des agences de presse, des studios cinématographiques, des universités, des syndicats de travailleurs, des organismes religieux, des associations commerciales, des institutions à but non lucratif, des sociétés multinationales, des mouvements de scoutisme pour garçons et filles et ainsi de suite. En fait, n’importe quel groupe qui exerce une influence constitue une cible parfaite pour accroître ce contrôle. Les acquéreurs dont il est question dans cette leçon, ont beaucoup d’argent pour se procurer ce contrôle.
    Peu importe le pays, ce sont ces groupes d'intérêt qu'il faut viser. Harper, tout comme la monarchie, n'est qu'un mannequin.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 mai 2013

    On a été inondé de message fédéraliste pour un "supposé" plan économique qui ne mérite pas une telle dépense qui ne vise qu'à faire la promotion du gouvernement fédéral. Est-ce que le PQ Marois se plaint d'une telle dépense? Non.
    Limiter le pouvoir de dépenser du fédéral n'était-il pas un élément essentiel de la poltique des libéraux québécois avec BOurassa?
    Ces libéraux sont rendus comme les réformistes. Des racistes envers leurs frères et soeurs.

  • Chrystian Lauzon Répondre

    15 mai 2013

    M. Marineau,
    Notre télé nationale, Télé dit Québec, est présidé par un rond de cuir style Maka Kotto/PQ, tigre de papier au multiculturalisme desmaraisque : orgue, musée monopolisé pour leur mariage privé, musiciens savates, etc.; le pouvoir mécénique de ces prédateurs est digne d’une Rome impériale ou Versailleuse trônant sur nos biens publics et culturels.
    Kotto/PQ/Marois est indéniablement sous domination d’acteurs de coulisses à TéléQuébec, celle de Charles Sirois et d’entreprises privées qui traffiquent aussi nos Fêtes nationales en apolitiques, multiculturalistes, familiales et sans casseroles, tout en achetant et diffusant en boucle toutes ces pubs de Harper et autres fédéralistes, sauf celles du patron Kotto et de la dame Première d’un PQ invertébré.
    Mettons à profit les vidéos de Jean-Jacques Nantel quitte à en faire des versions formatées, diffusées à TéléQuébec au moins? L’argent pour les cabanes au Canada de Gilles Vigneault aurait ainsi été plus au service du patrimoine collectif que privé et marchand, utilisé pour LA Cause politique en avant, plutôt qu’uniquement pour un service touristique mondialisant tourné vers un passé folklorisant une nation moribonde.
    Gouverner pour l'indépendance et laisser close la seule fenêtre apte à faire respirer la conscience pour, du et par le peuple? Pire, y laisser agir, nous diviser, des libéraux fédéralistes est pour le moins inquiétant, avis aux inconditionnels PQMarois!
    Si la constitution canadienne est illégitime, un vol de droit, d’autonomie et de veto contre le Québec, aucune autorisation en 3 copies n’est requise du CRTC canadian pour mandater TéléQuébec de couvrir la réalité québécoise en émissions d’affaires publiques et bulletins de nouvelles le moindrement objectifs.
    Au lieu de se perdre en paperasse de pétition stérile et volatile (Harper ne lit pas les « objets culturels »… encore moins le français!), Alexandre Cloutier, en ouvrant TéléQuébec FERAIT le plus bel affront à hauteur d’ACTION DE FAIT pour bouger le cul du fédéral. Car, en confrontant le CRTC dans son fondement d’illégitimité constitutionnel, Cloutier en remettrait pour forcer la publicisation de ces archives toujours actuelles et réactualisées en un événement incontournable, percutant. Encore un ratage en vue…
    Qui plus est, arrêtons de voir le mot « propagande » dans sa version mensongère et utilisée sans gêne par les fédéralistes, peu importe leur couleur. Une propagande n’a jamais été évitée par aucun camp politique convaincu à travers l’Histoire, manoeuvre politique désormais médiatiquement incontournable pour réussir à faire passer les idées jugées les meilleures et rejoindre le peuple en prenant à témoin la terre entière, concernant l’enjeu d’une libération devenue irrévocablement et radicalement nécessaire à la survie d'une nation, que dis-je, de l’ethnie québécoise française tout court et inclusive s’il peut en être une. Une ethnie qui ne ferme pas les rues sur elle-même!
    Pourquoi pas PKP sur le CA de TéléQuébec?
    Cristal de Paix