Michel Dorais, sociologue de la sexualité, explique que l’on retrouve des pédophiles dans chaque catégorie d'orientation sexuelle, de l’homosexualité à l’hétérosexualité.
«[La pédophilie], ce n’est pas une orientation sexuelle, c’est une préférence. Dans les orientations, il y a des préférences. Il y a des personnes qui ont des désirs pédophiles, avec des activités pédophiles, autant dans l’homosexualité, dans l’hétérosexualité, dans la bisexualité. Dans chaque orientation sexuelle, il y a des préférences en termes d’âge, de poids, de grandeur, de grosseur, etc.», a mentionné M. Dorais à l’émission Les Effrontées à QUB radio, lundi.
Invité par l’animatrice Geneviève Pettersen afin de discuter de Gabriel Matzneff, l’écrivain français octogénaire dont les agressions sexuelles envers des enfants ont été dénoncées dans le livre-témoignage d’une de ses victimes, Vanessa Springora, M. Dorais croit que la pédophilie «n’est pas forcément une attirance exclusive».
«La plupart des personnes qui ont des activités pédophiles ont aussi des relations sexuelles avec des adultes», a laissé tomber le professeur titulaire à l'École de travail social et de criminologie de l’Université Laval.
Selon ce dernier, il y a un «mythe» dont on doit «se débarrasser» concernant les agresseurs d’enfants.
«Avant, on disait – et encore [aujourd’hui], c’est un mythe dont il faut vraiment se débarrasser – "qui a été abusé abusera". Ce n'est pas vrai. Les victimes d’agressions sexuelles ne deviennent pas forcément plus agresseurs que les autres», a ajouté Michel Dorais.