La mitraillette à promesses

Tribune libre



Infantilisme
État pathologique consistant dans la persistance, chez l’adulte, de certains caractères morphologiques, sexuels ou psychologiques propres aux enfants.
***
Dans le feu de l’action, c’est la mitraillette à promesses qui gicle ses balles à la vitesse de la lumière. Un encan qui prend ses offrandes de cadeau dans la tirelire des contribuables. On n’en finit plus d’en rajouter… Quelqu’un a compté : on en serait rendus à 4$ milliards.
Le Québec est une fabrique à père Noël. En août, et en outrage. On avait le Noël des campeurs, on a le Noël des  « décampeurs ». Ils se sauvent tous en avant, pris de convulsion devant une possible défaite, agités comme s’ils étaient assis sur un glaçon, ce pistolet à hémorroïdes. Ils tremblotent de malepeur,  devant la grande cheminée du pouvoir.
Car, maintenant, les politiciens sont devenus les incultes insensés.
Le peuple a évolué.
Le politicien a sa recette verdâtre, comme les vieux pains qu’on laissait traîner sur le comptoir quand j’étais enfant : au bout de deux ou trois jours, les moisissures y tressaient leur nid.
La perception réaliste de ce qu’il faut faire pour améliorer la vie au Québec, le peuple l’a compris.
Mais pas le politicien? Non.
Étrange!
Alors que c’est lui le « spécialiste »…
Irréfragable preuve que nous élevons maintenant une grappe de marmots fébriles, infantilisés, alors qu’ils croient que ce sont « NOUS » les enfants à réveiller la nuit.
Voilà près de 20% de la population du Québec, indécis, à étudier ce zoo aux tigres de papier mâché, sortant ses griffes et ses sourires de carton.
On les regarde à travers un écran plasma, cet aquarium à cristaux liquides,  incrédules, soudés comme un gang de rue, prêt à vous vendre une carte de crédit dont on ne veut plus.
Chacun est une vadrouille à laver le plancher du Québec. Mais, c’est le moulin à parole qui fabrique  l’eau qui n’existe pas.
On est à sec.
Et pas moyen de nettoyer…
Il y a quelqu’un dans la salle qui voit la « magie » de Noël?
Le syndrome Renato Vallanzasca

-          Tu as quel âge, mon  garçon?
-          20 ans.
-          Alors, tu viens de frapper le Jackpot…
C’est la dernière phrase du film L’ange du mal .

 Renato Vallanzasca Costantini (né à Milan, le 4 mai 1950) est un criminel italien. À compter des années 1960, il est responsable de nombreux vols, hold-up, séquestrations, homicides et évasions. Il purge actuellement une peine de quatre perpétuités et 290 années de réclusion.
Son histoire est atypique mais pourtant symptomatique des années de plomb à Milan et du fonctionnement de la justice italienne.
À seulement neuf ans, Renato n’est qu’un enfant mais a déjà des aspirations lourdes de sens : il libère les tigres d’un cirque itinérant avec des amis d’enfance.
Renato Vallanzasca est une première fois arrêté le 14 février 1972 pour vol à main armée. Il s’évade en juillet 1976.
Il devient kidnappeur en voulant offrir « la belle vie » à ceux qu’il enlève, marquant son entrée progressive dans le grand banditisme. Il est finalement capturé le 15 février 1977. Le 28 avril 1977, il s’évade une nouvelle fois de la prison de Milan mais il est immédiatement repris. Sa dernière évasion remonte au 18 juillet 1987 et est repris le 7 août 1987.
Malgré un lourd passif, son charisme et son humour ont défrayé la chronique, lui conférant même l’admiration à la limite du malsain des foules. Wiki
Surnommé la fleur du mal…
Évadé et libre en 1987, tellement imbu de sa gloire, qu’il s’offre pratiquement en pâture aux policiers.
Il  fut celui qui choisit  la gloire plutôt que la liberté acquise et quasiment assurée à la suite de son évasion.
Son jugement fut totalement faussé par la bulle gonflante de sa personnalité…
Renato-Québec
Non, les politiciens ne sont pas tous des bandits. Mais pour leur gloire, barbouillée de propos mielleux, ils sont prêts à donner des cadeaux irréfléchis dans un …univers d’austérité.
On a les hémorroïdes entre deux chaises… Pour se tenir un peu à l’aise.
Le peuple ne comprend plus rien.
Il pousse des Renato partout au Québec.
Et les voilà qui passent dans les airs avec leurs carrosses de cadeaux, leur rennes volants, et les nuages, et les étoiles…
Ouah!
La mégalomanie est un délire de grandeur, une surestimation de soi qu’on rencontre chez certains sujets dont le raisonnement est affaibli. source
Un politicien qui ne sait pas sonder son peuple est un incompétent.
Quand on en a trois ou quatre, il faut se gratter le crâne  pour savoir comment recoller les morceaux de ces fendillés de la jugeote, pour avoir une boule de Noël qui ne tombera pas de l’arbre après trois mois de pouvoir.
Ça, ils ne le savent pas.
On a au moins compris deux choses :
Un. Les enfants, c’est nous qui les payons pour qu’ils achètent des cadeaux.
Deux. Le citoyen ne veut pas s’ouvrir les veines pour avoir un costume de père Noël rouge-sang.
Une orange dans un bas de laine, ça ferait sans doute l’affaire.
Quant à la cheminée, éteignez le feu. Le souffle de la mondialisation et les bûches du néolibéralisme sont en train de nous carboniser.
Oui, de temps en temps on vous crache dessus…
Il faut bien quelques millions de pompiers qui usent de leur salive pour éteindre la grande cheminée économique qui nous réchauffe avec des billets de banque.
On est prêts à bûcher, mais on n’est pas des bûches…
Gaëtan Pelletier
17 août 2012


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé