La méthode du « désastre »

Tribune libre

Malheureusement peu de gens connaissent, dans le grand public, la méthode de gestion financière de Milton Friedman, de l’Université de Chicago. C’est la méthode du «désastre». Je m’explique. La méthode Friedman est, au départ un modèle théorique destiné aux grands argentiers de ce monde pour prendre le contrôle des finances publiques des pays de la planète dans le but de contrôler tout le monde. Dans certains cas, en fait beaucoup de cas, la violence a été nécessaire. Qu’on pense au Chili. Le président Allende a été assassiné par la CIA parce président intègre n’a pas voulu se laisser manipuler par les multi-nationales américaines, particulièrement I.T.T. L’argent est entré massivement au Chili dans le but de corrompre les autorités en place, rapidement remplacés pas des personnes qu’on appelle «les gars de Chicago» ceux qui, précisément, avaient étudié sous les auspices de ce Friedman. Qu’en est-il résulté? Des centaines de milliers de morts, de torturés, une société détruite reconstruite par la suite en société du type capitalisme sauvage.
Quel est l’ABC de la méthode Friedman. D’abord créer une crise, une catastrophe humaine, sociale, financière. Quand un désastre naturel se présente c’est une aubaine, on saute sur l’occasion. Après avoir créé la crise, la population affamée ferait n’importe quoi pour s’en sortir. Que fait-on alors? Tous les services publics sont cédés au privé, toutes les protections sociales sont abolies et le marché est laissé à lui-même, sans balises gouvernementales et c’est l’inflation galopante, la misère, la torture et l’incarcération des récalcitrants et des syndicats. Bien sûr la presse libre est muselée, obligée de servir de courroie de transmission à la propagande des capitalistes insatiables au service du Dieu dollar.
Si vous croyez que j’exagère, SVP, faites-moi une faveur, ne me croyez pas sur parole, allez vous-même aux renseignements. Il existe plusieurs sites internet, certains livres sont trouvables. Ce ne sont pas des best-sellers. On a souvent tenté de les faire interdire mais il y a toujours des éditeurs courageux pour les faire circuler. Pourquoi je vous parle de ce sujet? Au Québec, on se croit prémuni contre ça ; c’est bon pour les petits d’Amérique du sud, d’Afrique ou d’Asie. Mëme en Amérique du sud, en Argentine, des compagnies américaines dites respectables comme Ford Motors ont, dans leurs usines, ouvert des locaux destinés à la torture, ils l’ont financée. Ils torturaient les syndicalistes, ceux qui rouspétaient à cause des conditions de travail devenues inhumaines. C’est pas de la blague, c’est historique. La crise financière internationale que nous traversons a été provoquée, voulue, planifiée. La crise a été déclenchée par les financiers, les banquiers, c’est connu, mais qui paie pour tout ça ? Le peuple, les petites gens, nous tous. Encore une fois, pourquoi je parle de ça? C’est qu’au Canada et au qu’au Québec nous avons des gouvernements complices, des traîtres. Si quelqu’un avait la patience d’enquêter sur tout ce qu’a fait le gouvernement Charest depuis qu’il est au pouvoir, vous seriez étonné, abasourdi, scandalisé de voir comment ce petit monsieur nous a vendu au plus offrant.
Aujourd’hui, le 9 mars 2009, dans Le Devoir, je lisais un article sur un groupement de médecins qui veut alerter la population sur les dangers de confier aux PPP l’hôpital universitaire francophone, le CHUM. Voyez-vous le parallèle avec l’école de Chicago? On crée une crise, ensuite on vend les services sociaux les uns à la suite des autres, on démantèle les sociétés d’État, on appauvrit la population et on engraisse les ti-zamis. Croyez-vous que ce soit un hasard que madame Hélène Desmarais soit devenue une membre du conseil d’administration du CHUM? Informez-vous sur cette dame de la famille Desmarais/Power Corporation. J’en ai parlé dans un article précédent. Comme je le disais, et là c’est écrit noir sur blanc dans les médias, les PPP sont là pour faire de l’argent sur notre dos. Comment peut-on accepter que s’il y avait des profits ils iraient au privé et s’il y a des pertes, c’est nous qui payons. Aucune personne sensée ne peut accepter ça. Les partenaires privés ne veulent pas prendre de risque, il s veulent que le gouvernement (donc nous) soit responsable des prêts relatifs à la construction et à la gestion de cet hôpital. C’est tellement insensé que j’ai peine à croire qu’il n’y ait pas personne dans la population pour dénoncer cette ineptie, cette effronterie hors norme de Charest et sa sacoche. Oubliez le P.Q. Quand il y a un incendie à éteindre vous pouvez être certain que madame la châtelaine Marois est ailleurs. C’était ça avant l’élection et c’est encore ça. Il faudra tout de même un jour que les indécrottables du P.Q. se rendent compte que se laisser tondre la laine sur le dos sans rouspéter quand il y a urgence en la demeure est inacceptable et qu’ils devraient demander des comptes à la cheftaine de la patrouille des Oursons Apeurés.
Il ne nous reste pas beaucoup de temps aux Québécois avant d’être avalés tout crus. Qui va diriger le groupe de chasseurs contre l’assaut des voraces grizzlis financiers ? …pour l’instant je n’en sais rien. Même M.Obama va rencontrer beaucoup de réticences financières sous-marines et puissantes mais ne divaguons pas, ne comparons surtout pas M.Obama à nos politiciens; quelle farce…ce serait lui faire ombrage.

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Ivan Parent403 articles

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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