La Chef du PQ doit démissionner ou « être démissionnée »

La liberté du peuple québécois est plus importante que l'ego de Pauline Marois

Tribune libre

L’hémorragie se poursuit au sein du PQ. Un « des 12 députés du PQ » - qui ont eu le culot de vouloir faire la leçon par écrit à Jacques Parizeau en lui disant de les laisser s’occuper de faire l’indépendance du Québec - a démissionné hier en disant qu’il quitte parce que le PQ ne veut pas renoncer à tenir un référendum s’il est élu à la prochaine élection ! Le démissionnaire aurait même pris la peine d’avertir son ami François Legault, avant la chef du PQ ! En termes de cohérence et de conviction on peut difficilement faire pire… Quant on pense que Pauline a approuvé personnellement l’envoi de cette lettre infâme à Jacques Parizeau. Cela en dit long sur ce qu’il lui reste de jugement…
Le PQ saigne et est en train de saigner à mort. Il est grand temps que la jovialiste Pauline Marois finisse par le réaliser, à moins bien sûr que son castafioresque égo ne submerge définitivement les derniers retranchements de son jugement et de sa conscience nationale…
Le PQ perd son sang depuis janvier 1996 car depuis le départ de Jacques Parizeau la priorité politique du PQ est de plus en plus ambiguë et donc, de moins en moins crédible pour tous les Québécois souverainistes qui eux sentent bien au fond de leurs tripes qu’ils veulent avant toutes choses être MAÎTRE CHEZ EUX et LIBRE du joug du « Cadena » anglo-canadien et d’une Constitution qu’ils n’ont jamais approuvée.
Après Jacques Parizeau le PQ a dit vouloir bien gouverner… Et la souveraineté, l’indépendance du Québec et la liberté du peuple québécois ? Seulement si les "conditions gagnantes" sont réunies, que « l’assurance morale de gagner" est bétonnée et que le moment est jugé "approprié".
ÇA ET LES CALENDES GRECQUES C’EST PAREIL...
Comme le dit si bien Josée Legault : « Depuis 1996, chaque chef péquiste a dit ne rien vouloir enclencher à moins d’une victoire "assurée" d’avance pour le OUI. Dans ce cas, la vérité toute nue est qu’à moins de le tenir dans la cour des miracles, il n’y aura PLUS de référendum. C’est la seule conclusion logique à tirer lorsque le président du PQ, Raymond Archambault, déclare à son tour que son parti n’en déclenchera aucun "s’il n’est pas certain de recueillir l’appui de la majorité des Québécois". »
Et comme une telle certitude n’est pas de ce monde...
Mais comme le PQ a été conçu comme une large coalition destinée à rassembler TOUS les souverainistes derrière UN objectif fondamental i.e. RÉALISER L’INDÉPENDACE politique du Québec, lorsque les électeurs souverainistes comprennent que le PQ ne veut plus faire l’indépendance du Québec et travailler pour la liberté du Peuple Québécois, mais veut simplement se contenter de jouer au « foreman » de pacotilles du Canada anglais, alors ces électeurs DÉSERTENT. La sanction sera d’autant plus dure que la trahison sera grande…
En clair : Depuis le départ de Jacques Parizeau, travailler à la réalisation de l’indépendance du Québec n’est plus au premier plan de l’agenda du PQ.
Résultat : la large coalition indépendantiste rassemblée derrière le PQ s’est effritée, continue de s’effriter et le PQ est en train de mourir. Si sa Castafiore et son Irmanesque cohorte s’entêtent, le PQ sera bientôt au bout de son sang.
Maintenant que François Legault a réussi à faire « dévisser » un premier « prospect » du caucus du PQ, il poursuit les appels et se fait encore plus pressant. Dans le style, je me souviendrai de ceux qui se seront rapidement joint à moi quant viendra le temps de constituer mon conseil des ministres… ou de distribuer les nominations clefs… ou même d’offrir une liste de généreux donateurs potentiels et de bénévoles à la veille de la prochaine élection. Pauline en est maintenant réduite à risiblement "proclamer" aux média que "son" caucus est maintenant uni derrière elle... jusqu’à la prochaine démission qui ne saurait tarder bien longtemps...
Afin de contrer un désastre collectif pour le peuple québécois (le temps passe et la démographie francophone périclite), il est essentiel que Pauline Marois tire rapidement sa révérence - comme Pierre-Marc Johnson le fit en 1987 - et, au nom de la cause primordiale de la LIBERTÉ D’UN PEUPLE, démissionne ou soit démissionnée en faveur d’un chef rassembleur dont tout le Québec ne puisse douter ni qu’il soit indépendantiste, ni de sa volonté de faire tout ce qui est nécessaire pour amener PRIORITAIREMENT le Québec à prendre sa place d’état libre au sein du conseil des nations.
Gilles Duceppe a compris que le Bloc Québécois s’est fait « laver » le 2 mai 2011 parce que les électeurs souverainistes ne croyaient plus à l’utilité d’un parti souverainiste au parlement fédéral alors que le PQ non seulement n’est plus au pouvoir depuis 8 ans mais que sa Chef actuelle et sa garde rapprochée cherchent part tous les moyens à fuir l’objectif de réaliser l’indépendance politique du Québec.
Lors de sa première entrevue depuis le 2 mai, Gilles Duceppe a clairement indiqué qu’il fallait maintenant à tout prix chercher à RASSEMBLER le large spectre de l’électorat souverainiste.
Pour ce faire, il faut un RASSEMBLEUR CRÉDIBLE afin qu’il soit clair dans l’esprit du Peuple Québécois que l’objectif primordial soit de réaliser rapidement l’indépendance du Québec car, comme l’a si éloquemment dit Charles de Gaule durant un bel après-midi de juillet 1967, il s’agit bien ici de donner à tout un peuple SA LIBERTÉ, pas de déterminer comment un « foreman » québécois continuera de faire des courbettes de gestionnaire à la petite semaine face à un Canada anglais qui ne vise qu’à faire disparaitre, « à la Durham », les Québécois tout en pillant leurs ressources...
Le temps n’est plus aux considérations personnelles, ni à celles de partis politiques… Il est maintenant URGENT de penser à l’avenir de tout un peuple.
À cet égard, il est du devoir de TOUS les patriotes du Québec de se lever et de contribuer - chacun au meilleur de ses forces et de ses moyens - à la réalisation de l’indépendance politique du Québec avant qu’il ne soit trop tard.
Il faut se RASSEMBLER et tracer ensemble un plan d’action politique réaliste AVANT les prochaines élections au Québec. On ne peut tout simplement pas permettre l’éparpillement en verbiage inutile et en petite politique partisane, ni laisser les égos de certains faire obstacle aux intérêts fondamentaux du Peuple Québécois.
Au moment où le « foreman » John James Charest s’apprête, notamment par son Plan Nord et ses concessions de gaz de schiste, à laisser piller les ressources stratégiques du Québec par un capitalisme que l’on ne peut qualifier que de « sauvage », au moment où il laisse bafouer la Charte le la Langue Française par un régime d’écoles passerelles dans lesquelles on achète littéralement le droit de se faire instruire en anglais au frais des francophones du Québec tout en contribuant à terme à les marginaliser sur leur propre sol, il en va de rien que moins que de la survivance et de l’avenir du Peuple Québécois.
Gilles Duceppe a indiqué avec justesse que le temps des francophones du Québec est maintenant compté.
C’est maintenant ou jamais qu’il faut se remettre en marche afin de devenir LIBRE et MAÎTRE CHEZ SOI.
Rien ne saurait être plus important !


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    23 juin 2011

    Bonne analyse, sauf que vous avez oublié le congrès de 2005 qui a exigé que le PQ prépare et soumette à l'électorat un "projet de pays" "concret et emballant" - l'expression était du vire-capot François Legault - accompagné d'un budget d'un Québec souverain suivi d'un référendum rapide.
    Par la suite, comme on le sait, le PQBoisclair et le PQMarois l'ont jeté effrontément à la poubelle en violant et le programme et les statuts de ce parti.
    Je me souviens.
    Pierre Cloutier

  • Archives de Vigile Répondre

    23 juin 2011

    Durant l'entrevue de Gilles Duceppe, où il mentionne l'urgence de faire l'indépendance avant l'assimilation, une question m'est venue..
    Pourquoi en parler maintenant alors que ce sujet n'a pas été abordé durant la campagne électorale, ça aurait fort probablement changé la donne.
    Eh bien si la défaite du BQ emmène enfin son ancien chef à pouvoir aborder le sujet, ça en valait le coup., étant donné que le PQ a approuvé ce quotat de 55,000 immigrants par année.
    Lise Pelletier, membre du R.I.N.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 juin 2011

    Gilles Duceppe nous dit que le problème est l'éclatement des militants indépendantistes, en même temps qu'il nous dit que la Chef du PQ est "très rassembleuse".
    Il nous propose donc sa solution qui consiste à tenter de convaincre tous les militants que la Chef est rassembleuse.
    Autrement dit, les militants se divisent parce qu'il ne savent pas que Marois est très rassembleuse!
    C'est tout de même curieux cette insistance à vouloir garder Marois qui à l'évidence n'est pas rassembleuse, et à mettre le blâme sur les militants qu'il faudrait forcer à se rassembler derrière cette Chef!
    Au lieu de simplement remplacer le Chef par un autre plus rassembleur.