ATTENTATS TERRORISTES DE LA PRÉSUMÉE CELLULE DU FLQ

La GRC interroge des nationalistes

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17. Actualité archives 2007


Mario Girard -
Des communiqués publiés par des individus qui affirment être liés au Front de libération du Québec (FLQ) inquiètent la GRC au point de l'inciter à mener une enquête auprès de certains nationalistes québécois. À quelques jours des actes violents promis par les présumés terroristes, les rencontres se multiplient. Certains n'hésitent pas à qualifier cette opération de harcèlement.
« Ils sont venus me voir le 16 janvier, le lendemain de l'envoi du deuxième communiqué, a affirmé à La Presse Patrick Bourgeois, directeur du journal Le Québécois. Je leur ai dit que ça ne venait pas de notre bord et que je ne connaissais pas de radicaux pouvant dire des choses comme ça. »
François Gendron, responsable de l'aile jeunesse de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, a également rencontré les enquêteurs de la GRC. « Oui, j'ai été visité, a-t-il confirmé. Mais moi, je n'ai pas eu beaucoup de problèmes. Avec d'autres, ils ont été beaucoup plus insistants. On parle dans certains cas de harcèlement. »
Selon François Gendron, la GRC aurait interrogé d'autres membres de la SSJB de Montréal. « Ils font des interrogatoires ou ce que j'appelle du pointage de doigt. Ils n'hésitent pas à aborder ces gens dans la rue ou à leur travail. »
Le président du Mouvement de libération nationale du Québec et ancien fondateur du FLQ, Raymond Villeneuve, dit que la GRC n'a pas communiqué avec lui. « Pas moi, mais plusieurs personnes de mon entourage, oui. » Celui qui avait déclaré à La Presse en novembre dernier qu'il ne prenait pas ces menaces au sérieux ne semble pas surpris par cette enquête. « Ils veulent montrer qu'ils font leur travail, dit-il. S'il se passe quelque chose, ils ne veulent pas être accusés de quoi que ce soit. »
À la GRC, on refuse d'épiloguer sur le sujet. « Vous comprendrez qu'il est très difficile de commenter nos techniques d'enquête », dit le caporal Luc Bessette.
Ce dernier a toutefois confirmé qu'une enquête est en cours. « Dès la réception de la première lettre, nous l'avons amorcée. Toute menace contre nos citoyens est toujours prise au sérieux. Cela fait partie des enquêtes nationales sur la sécurité », ajoute-t-il, en précisant que la GRC travaille de concert avec la SQ, le SPVM et le Service canadien du renseignement de sécurité.
Selon la GRC, il n'y a eu aucune arrestation ou accusation dans le cadre de cette opération.
Le groupe felquiste, qui affirme appartenir à la cellule Camille-Laurin, annonce des « frappes » entre le 15 février le 15 mars afin de faire respecter la langue française au Québec. Dans deux communiqués envoyés le 15 novembre et le 15 janvier, le groupe menace de s'attaquer à des infrastructures routières, à des carrefours passants, des ponts, des viaducs et des voies ferrées.
Le groupe prétend aussi qu'il s'en prendra à une dizaine de villes anglophones, dont Baie d'Urfé, Pointe-Claire, Beaconsfield et Mont-Royal. On précise que les attaques se feront à la voiture et au colis piégés ou grâce au déclenchement à distance d'engins explosifs.


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