La faute de Trump?

844d4842f0b5bc56114e75165f142e73

Trump, bouc-émissaire commode pour les médias de masse

Donc, l’attentat à la synagogue de Pittsburgh serait la faute de Trump.


Avant Trump, il n’y a jamais eu de fous qui ont pris une arme et tiré sur des innocents.


Ça ne s’est jamais passé dans toute l’histoire des États-Unis.


TRUMP CONTRE LES JUIFS ?


Le 19 avril 1995, Timothy McVeigh a fait sauter un bâtiment fédéral à Oklahoma City, tuant 168 personnes et en blessant près de 700.


L’explosion a détruit 324 bâtiments dans un rayon de 16 pâtés de maisons, brûlé 86 voitures et soufflé les vitres de 258 bâtiments à proximité.


Qui était président ? Bill Clinton.


Le 19 juillet 2012, à Aurora, dans le Colorado, James Holmes a ouvert le feu dans une salle de cinéma, tuant 12 personnes et en blessant 58.


Qui était président ? Barack Obama.


En 2015, à Charleston, en Caroline du Sud, Dylann Roof a ouvert le feu dans un temple méthodiste fréquenté par la communauté noire, tuant neuf personnes.


Qui était président ? Barack Obama.


Le 14 décembre 2012, à Newton, au Connecticut, Adam Lanza a ouvert le feu dans une école primaire, tuant 28 personnes, dont 20 enfants.


Qui était président ? Barack Obama.


Le 12 juin 2016, à Orlando, en Floride, Omar Mateen, un adepte de l’État islamique, a ouvert le feu dans un bar gai, tuant 49 personnes.


Qui était président ? Barack Obama.


Je n’aime pas Donald Trump, je le trouve grossier, ignare et vulgaire, mais on ne peut pas non plus lui imputer tous les maux de la Terre.


Dire que Trump attise l’antisémitisme — comme je l’ai entendu hier à de nombreuses reprises — est une bêtise.


Trump est super près d’Israël !


C’est d’ailleurs pour cette raison que l’auteur du massacre de Pittsburgh n’a pas voté pour lui !


LE ROUGE ET LE BRUN


Ce qui s’est passé à Pittsburgh est terrible.


Mais de là à dire que cette tragédie a été causée par Trump ou par « la droite », il y a une marge.


Comme je l’ai écrit dimanche, si vous voulez à tout prix donner une couleur politique au discours antisémite contemporain, c’est vers l’extrême gauche que vous devez vous tourner.


Vous connaissez Robert Faurisson ?


Cet historien amateur qui est mort le 21 octobre dernier fut l’un des pires négationnistes de l’histoire.


Cet antisémite enragé a passé sa vie à dire que l’Holocauste était une falsification inventée de toutes pièces par les Juifs...


Or, qui s’est porté à sa défense ?


L’humoriste Dieudonné, qui nourrit pour les Juifs une haine légendaire, et Noam Chomsky, le penseur chouchou de la gauche radicale.


« Faurisson est l’objet de violentes attaques pour les opinions qu’il a exprimées, a déclaré Chomsky à un quotidien italien pour expliquer son intervention. Elles lui ont coûté son poste de professeur. Il s’agit d’une question fondamentale de libertés civiles... »


C’est drôle, on n’entend pas beaucoup Chomsky pourfendre la rectitude politique qui étouffe les débats sur les campus et muselle les professeurs qui ne sont pas suffisamment à gauche...


Mais quand est venu le temps de défendre la liberté d’expression d’un homme qui niait l’existence des chambres à gaz, le penseur préféré des ultra-gauchistes a répondu « Présent »...