La division s’accentue au sein de l’Union Européenne

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Mauvaise année en vue pour l'UE

La première importante réunion de l’UE de l’année se tient à Bruxelles au niveau du Conseil pour les Affaires internationales.




La Lettonie a entamé le 1er janvier sa première présidence de l’UE. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déjà exprimé l’espoir de Moscou que « cette première direction de l’UE puisse aider à surmonter les problèmes existant entre l’UE et la Russie ». Or L’UE n’est pas encore unanime à ce sujet.


Le projet de document préparé pour les participants à la réunion en cours de l’UE, a un caractère assez positif pour ce qui concerne la direction russe. Il évoque, en particulier, l’intention de l’UE de « renouer la coopération avec la Russie sur la diplomatie globale, le commerce et d’autres sujets ». D’après des sources diplomatiques à Bruxelles déjà huit Etats de l’UE se sont exprimés en faveur de l’annulation des sanctions antirusses – Autriche, Hongrie, Italie, Chypre, Luxembourg, Slovaquie, France et République tchèque. Ainsi, le ministre des AE du Luxembourg Jean Asselborn a jugé que la « meilleure » variante serait de « ne pas renouveler les sanctions » de l’UE contre la Russie. De plus, il s’est exprimé pour que l’UE étudie l’opportunité des relations commerciales avec l’Union économique eurasiatique.


Or une telle décision requiert une décision consolidée de l’ensemble de l’UE. Force est de constater que des Etats tels que la Grande-Bretagne, la Pologne, les Pays-Bas et les pays Baltes sont loin d’y aspirer. Le ministre lituanien des AE Linas Linkevičius ne voit pas de raisons pour annuler les sanctions antirusses, ni « même de prétexte pour le faire ». Son homologue danois Martin Lidegaard s’est également opposé à une levée des sanctions antirusses de l’UE, même si ces sanctions causent un préjudice à l’économie européenne. L’UE rencontre actuellement de sérieux problèmes économiques, a confirmé à l’Agence d’information internationale Rossiya Segodnya Mikhaïl Khazine, président de l’agence russe de consultation économique Neokon :


« L’Union Européenne rencontre beaucoup de problèmes économiques et financiers réels à caractère interne. Les pays membres sont menacés de baisse du niveau de vie de leur population. La survie de la zone euro telle qu’elle est actuellement est en question. Ce sont autant de problèmes réels que personne ne peut les aider à résoudre. »


La situation dans l’économie de l’UE évolue en effet d’après un scénario dangereux. Le cours de change de l’euro a déjà chuté face au dollar US à son minimum d’il y a neuf ans. Et les investisseurs attendent avec inquiétude de nouvelles décisions de la Banque Centrale Européenne, se réunissant le 22 janvier. L’analyste des investissements en chef de BMO Private Bank, Jack Ablin a caractérisé la situation présente comme une opposition « économie contre les marchés », alors que l’indicateur S&P 500 diminue durant trois semaines de suite.


Mais il n’y a pas que la division au sein de l’UE qui empêche la normalisation des rapports entre la Russie et l’Occident, si importante y compris au regard économique. Les divergences sur ladite question s’accentuent aussi au niveau des principaux Etats du monde. Selon l’agence d’information nipponne Kyodo, se référant à des sources diplomatiques dans les capitales mondiales, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne « insistent sur le maintien des sanctions » contre la Russie, tandis que l’Allemagne et le Japon relève « l’importance du dialogue avec Moscou ».


http://french.ruvr.ru/2015_01_19/La-division-s-accentue-en-Union-Europeenne-8602/




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