La Davie boude les candidats francophones

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Les tensions s'avivent entre l'Alberta et le Québec





Pendant qu’elle recrute exclusivement en anglais, la Davie lève le nez sur des candidats québécois spécialisés dans la construction maritime, a appris Le Journal.


La publication d’un reportage révélant que Davie recrutait son personnel exclusivement en anglais, dans notre livraison du 9 mars, a soulevé de nombreuses réactions de la part de travailleurs désirant retourner au chantier de Lévis. Tous se sont dits choqués par l’affirmation de Davie selon laquelle il lui est difficile de trouver des candidats francophones qualifiés dans la région de Québec.


Ces candidats ont communiqué avec Le Journal et accordé des entrevues à condition de ne pas être identifiés, désirant garder leur candidature active. Tous disent avoir offert leurs services au chantier, sans même avoir de réponse. Les prénoms utilisés pour rendre compte de leurs témoignages sont des pseudonymes.


«Je suis bilingue»


Henri exhibe son curriculum vitae rédigé en anglais et en français, qu’il a remis à la direction du chantier: sept ans d’expérience comme coordonnateur à la production chez Davie; sept ans au chantier Versatile Vickers de Montréal pour la construction de sous-marins. «J’ai appris de source interne que les anciens de Davie ne sont pas les bienvenus. Je suis bilingue», ajoute Henri.


«Ce qui me choque, c’est que les gens de Davie disent qu’ils ne trouvent pas les employés spécialisés qui parlent français. Foutaise! J’ai posé ma candidature sur quatre postes depuis un an, silence radio, ils ne m’ont même pas convoqué pour une entrevue», a confié un ex-employé du chantier naval.


Réel problème


«J’ai postulé à l’automne pour être directeur de production. J’ai envoyé une lettre en anglais à M. Allen Bowen [chef de la direction], et je n’ai pas eu de nouvelle», raconte Jean-Marc qui travaillait chez Davie en 2014. À son avis, le problème de la langue est réel chez Davie. Un employé a porté plainte à trois reprises à l’Office québécois de la langue française.


«Le plaignant est loin d’exagérer, c’est juste indécent qu’il ait été seul à porter plainte. Tout le monde a peur, ils veulent garder leur job», confie l’ingénieur.




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