«Asia Bibi a quitté le Pakistan de son plein gré», a déclaré cette source, qui a requis l’anonymat. Plusieurs médias pakistanais avaient annoncé la nouvelle mercredi matin.
L’avocat de la chrétienne Saif ul Mulook, tout en admettant ne pas avoir parlé directement à sa cliente, a indiqué à l’AFP avoir compris après s’être entretenu avec ses propres «sources» qu’elle était au Canada, où ses filles ont fui il y a plusieurs mois, selon plusieurs sources diplomatiques.
Les autorités pakistanaises et l’ambassade canadienne à Islamabad ne se sont toutefois pas encore prononcées officiellement sur sa destination ou les conditions de son départ.
Le chef de la diplomatie britannique Jeremy Hunt s’est félicité sur Twitter qu’Asia Bibi «semble avoir quitté le Pakistan saine et sauve». «Avec des efforts concertés, de bonnes choses peuvent se produire», a-t-il poursuivi.
Asia Bibi avait été condamnée à mort pour blasphème en 2010, après avoir été accusée par deux villageoises musulmanes avec qui elle travaillait d’avoir «insulté» le prophète Mahomet lors d’une querelle autour d’un verre d’eau.
Son cas était devenu emblématique des dérives de la loi sur le blasphème au Pakistan, souvent instrumentalisée, selon ses détracteurs, pour régler des conflits personnels, via la diffusion de fausses accusations.
«C’est un grand soulagement que cette épreuve honteuse soit enfin arrivée à son terme et que Asia Bibi et sa famille soient en sécurité», a déclaré Omar Waraich, directeur adjoint du programme Asie du Sud d’Amnesty International.
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