La CAQ, travail et patience

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Il n'y a plus de bulles dans le champagne Libéral





La saison parlementaire qui s’achève n’aura pas été si mauvaise pour le gouvernement libéral. Les dernières données sur l’emploi et le rehaussement de la cote de crédit du Québec ont apposé, en fin de session, quelques étoiles dans le cahier libéral.


Philippe Couillard est ressorti en leader fort lors de crises comme la fusillade à la mosquée de Québec et les inondations du printemps. Son initiative constitutionnelle est timide et offre une pâle lueur d’espoir de mener à quelque chose... mais il a au moins le mérite de celui qui prend l’initiative.


Parmi les ombres au tableau libéral durant la session, il y a bien sûr le fantôme de Marc-Yvan Côté. Sa présence autour du premier ministre lorsque celui-ci s’apprêtait à devenir chef du PLQ demeure nébuleuse. Ajoutons tous les dossiers qui sont liés de près ou de loin au ministère des Transports et une insatisfaction grandissante dans le réseau de la santé.


Tannés ?


Les troupes de Philippe Couillard font face désormais à un problème plus complexe: une insatisfaction élevée fondée sur autre chose que des dossiers précis mal gérés. L’insatisfaction due au passage du temps. «On est tannés», disent certains.


L’insatisfaction liée à une atmosphère, une impression que le même parti est au pouvoir depuis des temps immémoriaux et que des problèmes éthiques flottent dans le fond de l’air. L’insatisfaction liée au fait qu’il n’y a plus de bulles dans leur champagne. Le même parti, les mêmes faces, les mêmes arguments.


La lassitude est un ennemi terrifiant pour un parti politique. Le combattre exige des efforts colossaux de renouvellement d’équipe et de développement de politiques audacieuses. Le défi consiste à recréer le sentiment qu’un parti déjà en place peut se renouveler de l’intérieur et que le même vieux puits peut donner accès à une nouvelle veine d’eau fraîche.


PQ vs CAQ


Chez les partis d’opposition, la situation s’est radicalement renversée depuis Noël. Aux vacances des Fêtes, Jean-François Lisée, nouvellement élu, était sur une lancée et François Legault semblait coincé entre la stagnation et le désespoir.


Ce printemps, c’est le PQ qui est perdu. De l’échec de la convergence jusqu’à ses prises de position récentes, ce parti n’a plus d’identité. Presque même plus de fil conducteur dans le discours et dans l’action. Les sondages sont mauvais et le PQ semble retombé dans cette fatidique 3e place.


La CAQ a repris du galon. Le plus fort, c’est que la poussée de la CAQ, ressentie sur le terrain et dans les sondages, ne s’appuie pas sur un coup d’éclat. C’est la constance du travail bien fait, des dossiers pertinents et des idées mille fois répétées qui finit par payer.


François Legault a marqué encore des points sur le plan économique et il a su éviter que sa montée ne soit stoppée par des gaffes. Patience, travail, discipline, la recette de la CAQ a fonctionné depuis quelques mois.


Quant à Québec solidaire, leur nouveau champion Gabriel se voit déjà aux portes du pouvoir. Nous verrons les résultats à l’usage.




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