L'opposition accuse les libéraux d'avoir négligé l'école publique

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Un point de vue qui surprend, venant de la CAQ

Les partis d'opposition à Québec accusent le gouvernement libéral d'être responsable de la perte de terrain de l'école secondaire publique au profit du privé dans deux des trois commissions scolaires francophones de Montréal ainsi qu'à Laval.
Aux yeux de la Coalition Avenir Québec, c'est l'« incurie du gouvernement libéral qui pousse les parents à choisir l'école privée pour leurs enfants ».
Le porte-parole en matière d'éducation de la CAQ Jean-François Roberge a réagi ainsi lundi matin au reportage publié par La Presse révélant que sur le territoire des commissions scolaires de Montréal, de la Pointe-de-l'Île et de Laval, la proportion d'élèves qui fréquentaient l'école publique en sixième année et qui ont opté pour le privé au secondaire est en hausse, selon des données recueillies par La Presse.
« Ça vient me chercher, a lancé le député de Chambly et enseignant de formation en entrevue à La Presse. Ça me désole à quel point le gouvernement libéral depuis presque 15 ans - si on fait exception du bref intermède péquiste - a laissé l'école publique à son triste sort. On n'aurait jamais dû désinvestir en éducation. »
Le député caquiste qui a enseigné dans une école primaire publique de 1997 à 2014 (année de son élection) accuse le ministre de l'Éducation Sébastien Proulx de faire des « sparages » depuis quelques moins en multipliant les annonces de rénovations d'écoles à coups de millions dans différentes régions du Québec.
« Avec tous ces millions, on se dit : ça y est, on va enfin avoir des écoles du 21e siècle, mais non, c'est de l'argent qui sert à réparer des toits qui coulent et des fenêtres désuètes, décrit M. Roberge. On rénove des écoles bâties dans les années 1960-1970 pour éviter qu'elles se détériorent davantage, mais elles vont continuer à être des écoles des années 1960-1970 mal adaptées aux besoins des élèves de 2017. »
Au-delà de l'état des bâtiments scolaires, la CAQ est préoccupée par le fait que des enseignants et des professionnels (orthopédagogues, éducatrices spécialisées, etc.) changent d'école d'une année à l'autre au sein d'une même commission scolaire contrairement aux enseignants des écoles privées qui peuvent passer toute leur carrière dans un seul établissement. « La stabilité du personnel fait une différence dans la vie de l'élève », indique le député caquiste. Dans son programme, la CAQ propose que les enseignants et les professionnels s'engagent au moins pour trois à cinq ans à travailler dans la même école.
« Résultat prévisible », dit le PQ
De son côté, le Parti québécois accuse aussi le gouvernement de Philippe Couillard ainsi que celui de son prédécesseur Jean Charest d'avoir négligé l'école publique durant leurs années au pouvoir.
« Malheureusement, le résultat était prévisible, dit le porte-parole de l'opposition officielle en matière d'éducation Alexandre Cloutier. Avec autant de compressions importantes dans le réseau d'éducation ces dernières années et les manifestations qui en ont découlées, les parents cherchent des alternatives au réseau public. »
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