L'invasion de l'Irak était une «erreur stratégique» pour le secrétaire à la Défense de Donald Trump

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La vérité finit toujours par émerger

Dans un enregistrement qui a fuité lundi 5 décembre, le général James Mattis qualifiait l'intervention américaine en Irak d'«erreur stratégique». Il expliquait que les militaires n'étaient pas tous d'accord à l'époque mais devaient obéir aux ordres.
«Avec le recul, nous verrons l'invasion de l'Irak comme une erreur, une erreur stratégique», voilà comment le nouveau secrétaire à la Défense de Donald Trump commentait l'intervention amériaine lors d'une conférence en Californie l'année dernière.
James Mattis partageait son point de vue après s'être assuré auprès des organisateurs de l'événement que ses remarques ne seraient pas rendues publiques, suggérant que sa «grande gueule» pourrait lui coûter son poste à l'Université de Stanford. Mais l'enregistrement audio a fuité lundi 5 décembre par l'intermédiaire d'un artiste new-yorkais qui assistait à la conférence.
Durant une séance de questions-réponses avec le public, il a expliqué comment les généraux s'étaient dans un premier temps interrogés sur la pertinence d'une telle intervention, partageant leurs opinions avec les dirigeants politiques du pays, puis avaient obéi aux ordres, comme l'exige leur serment.
«Je pense que les [dirigeants politiques] étaient au courant que les militaires ne trouvaient pas que c'était une bonne idée», a t-il affirmé, avant de poursuivre : «Mais nous avons répondu par un enthousiaste "oui chef" parce que quand un commandant en chef est élu, nous ne donnons notre avis qu'en privé.»
«J'avais le sentiment que je devais être entendu. J'ai été très direct, mais in fine, les militaires suivent la constitution qui stipule que nous devons obéir au président», a t-il expliqué.
Le général Mattis a commandé la 1ère division des Marines – les troupes au sol – lors de l'invasion en Irak et s'est distingué dans la bataille de Falloujah qui lui a valu son surnom de «Mad dog». Il a dirigé le commandement central des Etats-Unis (CENTCOM) entre 2010 et 2013, jusqu'à sa retraite.


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