L’Irlande du Nord porte-t-elle atteinte aux droits de l’Homme en interdisant l’avortement, même en cas de viol, d’inceste ou de malformation grave du foetus ? La Cour suprême du Royaume-Uni examine cette question depuis mardi matin.
L’Irlande du Nord a l’une des législations les plus restrictives en matière d’avortement, et n’autorise les IVG qu’en cas de menace pour la vie de la mère. Les contrevenantes risquent une peine d’emprisonnement à vie.
Selon les représentants d’une coalition d’associations de défense des droits, qui s’exprimeront devant les juges de la plus haute Cour britannique, les femmes souhaitant se faire avorter subissent un « traitement inhumain et dégradant » en raison de ce cadre législatif.
« En 2015-16, seuls 16 avortements ont été réalisés en Irlande du Nord » et « en 2015, 833 femmes se sont rendues d’Irlande du Nord en Angleterre pour se faire avorter », un voyage qui peut être vécu comme « stigmatisant et traumatisant », soulignent ces associations, dont Amnesty International, dans un communiqué.
« J’espère qu’en partageant les détails de la période la plus difficile de ma vie, cela aboutira à ce que les femmes puissent accéder à un service de santé essentiel en Irlande du Nord et n’auront plus à subir de traumatismes et de souffrances supplémentaires, comme je l’ai vécu », témoigne dans ce communiqué Ashleigh Topley, membre de l’Alliance pour le choix, qui explique avoir été contrainte à poursuivre sa grossesse bien que le foetus soit condamné d’avance.
La Commission des droits de l’Homme d’Irlande du Nord (NIHRC), une institution indépendante de défense des droits de l’Homme, a tenté de faire changer la loi en portant la question en justice en 2014.
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