Philippe Couillard manifeste l’intention de porter la question constitutionnelle à l’agenda canadien. Cette nouvelle, aujourd’hui, lui permet de passer à autre chose : hier, à propos d’Yvan Côté, on le traitait de menteur. Ça a fonctionné, les médias n’en parlent plus, ils ont passé à autre chose eux-aussi.
Nous ne sommes pas naïfs : le PLQ ne fera rien d’autre que de dire qu’il veut qu’ailleurs au Canada naisse un jour une volonté de discuter d’une réintégration du Québec. Ce nouveau discours de Couillard parlant de la nation québécoise ne sera jamais accompagné d’actes en conséquence, il ne fait que se positionner, il pourra dire qu’il agit même si c’est faux. Avec cette petite étincelle il veut surtout provoquer la chicane à l’intérieur des autres partis au Québec.
Les derniers sondages donnaient la CAQ au premier rang. Comme je l’appréhendais dans le texte Les enjeux de l’élection du futur chef du PQ, le PQ devient de plus en plus insignifiant et les électeurs se tournent vers la CAQ qui, même si elle est fédéraliste, se préoccupe mieux de la majorité francophone, manifestement.
Le PLQ voit cette tendance et il veut la contrer en faisant en sorte que le PQ, malgré lui, redevienne un peu plus populaire. Couillard veut coincer Lisée, il veut obliger le PQ à revenir à sa raison d’être !!
Connaissant le PQ qui ne change pas, Couillard pense avec raison que ça exacerbera les divisions chez la majorité des québécois et ça permettra au PLQ de se faufiler aux prochaines élections comme il le fait odieusement depuis longtemps.
Après le départ de Landry, au moment de la petite ré-émergence de la conscience nationale lors des premiers accommodements raisonnables, le PQ a étrangement tourné le dos au peuple majoritaire, puis ses meilleurs éléments l’ont quitté, il s’est perdu dans les chimères mondialistes et multiculturalistes et aujourd’hui, il est vide, totalement déconnecté.
Et comme il semble bien qu’il est impossible pour lui de changer enfin, de faire autrement, eh bien il mourra en 2018.
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5 commentaires
Michel Blondin Répondre
6 juin 2017@ M. Haché,
Qui mieux que Lisée est dans une position politique pour assumer le projet d'indépendance, un tant soit peut?
Personne d'autre! Qui! non et non, pas d'autre! Alors!
Je dis seulement qu'il faut être cohérent dans le message politique de chaque patriote que nous sommes.
S'il faut être les derniers militants patriotes à voter pour le premier et le dernier des partis indépendantistes en ligne en 2018, renoncerez-vous à mettre la croix là où il faut?
J'aimerais un position politique plus ferme sur la laïcité, les cégeps français bord en bord et un indépendantisme claire sur sa gouverne!
Un patriote comme vous aimez le dire n'a pas besoin d'une analyse pour savoir comment voter.
La CAQ, QS et PLQ sont fédéralistes.
Non seulement le discours est ambivalent, il est dans une perspective contraire à l'indépendance.
Legault le premier, joue la petite gouverne du p'tit petit peu. Il utilise le hochet de l'indifférence constitutionnelle en hypocrite.
On ne parlera pas ni de Couillard ni de GNB. L'un est totalement et complètement au service d'Ottawa et l'autre dans le multi-culturalisme, le multi-fédéralisme/indépendantisme, le multi-francos/anglos. Pour le résumer il est n'importe où et nulle part!
L'indépendance est un hochet pour militant? Non.
S'il est un militant, j'aurais tendance à dire que le hochet sera autres choses que l'indépendance qui demande un engagement plus profond au cœur de son identité.
Le patriote n'a pas besoin d'un hochet. Il est un patriote avant d'être un militant comme vous le soulignez avec raison.
Il est cohérent avec "comment il se perçoit".
Marcel Haché Répondre
5 juin 2017@ Michel Blondin
François Legault fut déjà indépendantiste. P.K.P. l’est encore. Et Jacques Parizeau, qui fut un fidèle indépendantiste jusqu’à la fin de sa vie, reconnut néanmoins que nous étions devant un « champ de ruines ». L’indépendantisme qu’ils ont déjà porté n’était rien pourtant, absolument rien, en comparaison de ce qui ne les a jamais quittés : le patriotisme.
Avant de calculer des pourcentages d’ « indépendantisme » chez ceux qui tiennent la barre du P.Q. cherchez donc juste un tipeu-juste un tipeu pour voir- le patriotisme qu’il y a chez les Véronique Hivon, les Alexandre Cloutier et les Lisée.
On peut faire d’un fédéraliste un souverainiste et même un indépendantiste, et vice versa. Mais ce n’est pas de sitôt qu’on fera un patriote avec quelqu’un (ou quelqu’une) qui ne l’est pas.
Pour vous répondre poliment mais le plus drette possible : si la Cause d’un Québec libre se résumait à faire du fameux « Québec » un p’tit Canada socialement parfait, je crains pour votre partisannerie que la C.A.Q., ou le P.L.Q. ou même Q.S. soient des partis aussi capables et honorables que le P.Q. de le faire.
JFL est 100% indépendantiste ? Je ne doute pas de cela. Mais je ne doute pas non plus qu’il a 0% de la faire…s’il est incapable de s’adresser à Nous.
L’Indépendance est une vaste fumisterie (seulement utile aux carriéristes) si elle n’est pas d’abord l’Indépendance de la patrie… On jase.
Michel Blondin Répondre
4 juin 2017Je voterai PQ indépendantiste Lisée.
Je n'ai pas choisi Lisée mais j'ai choisi l'indépendance du Québec comme moyen pour pérenniser notre culture et notre langue en Amérique.
Il est ridicule de compter sur les fédéralistes pour faire le quart de ce que je viens d'exprimer.
Qui peut faire mieux?
Personne!
La CAQ est fédéraliste !
QS est multiculturaliste! et fédéraliste au 3/4.
Le seul capable de prendre la pouvoir et indépendantiste est le PQ.
Même à moitié indépendantiste, il est cent fois plus que tous les autres partis réunit.
Alors la logique des indépendantistes et de faiseux de sondages pour les autres , prennez le temps de vous rendre responsable de ce que vous avez de plus chers à vos yeux.
Des autres, je n'en ai rien à en cirer. Circulez.
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Marcel Haché Répondre
3 juin 2017Le P.Q. ne va pas mourir en 2018. Mais les péquisteux qui tiennent la barre du navire amiral vont trouver qu’il vente fort au Québec.
Les péquisteux- l’aile parlementaire des parlementeux du parti- sont arrivés en fin de parcours.
Sans même vouloir faire « diversion », la gang à Couillard sent bien que la génération des 20-40 ans des québécois est prête à faire « barrage », mais alors, eh oui, mais alors non pas seulement barrage au P.Q. des péquisteux, mais aussi au P.L.Q. de la gang à Couillard.
M. Bouchard, ce n’est pas le P.Q. qui est « insignifiant », ce sont ses dirigeants qui le sont. Par suite du discours et du travail de sape de ces gauchistes antiracistes, l’immense électorat du P.Q. est devenu un électorat volatile, accessible à la C.A.Q.
Archives de Vigile Répondre
3 juin 2017Vous avez raison, le PQ n'a plus d'identité propre excepté son passé, le parti qui a fait des réformes sous le gouvernement Lévesque et affirmé la langue française au Québec par la loi 101. Parti qui a fait un déficit zéro qui fut difficile à réaliser mais l'a atteint.
Le PQ s'accroche a son programme de centre-gauche mais n'a pas été capable de moderniser le concept.
La CAQ et Legault que j'ai critiqué dans plusieurs articles parce que ce parti n'allait nul part séduit les libéraux et les péquistes déçus. Ce n'est peut-être pas François Legault qui deviendra le premier ministre à la prochaine élection mais il se postionne comme chef de l'opposition. Legault n'est peut-être pas le meilleur chef pour ce parti qui est une ADQ 2.0.
La CAQ devrait être un parti nationaliste réformateur et Legault qui est attaché au modèle québécois n'est peut-être pas
l'homme pour entreprendre la réforme qui devra se faire du capitalisme, de l'étatisme et la social-démocratie. Il veut seulement alléger quelques structures et tenir tête au syndicat.
Lisée est trop de gauche globaliste pour réformer le programme de son parti et proposer un programme de gouvernement cohérent pour le 21e siècle. QS est un parti contrôlé par les radicaux. Le PLQ est pris dans ses scandales de corruption et appuyer par les multiculturaliste, les globalistes et les anglophones anti-nationalistes.
Nous avons donc peu d'alternatives crédibles pour régler nos problèmes. La pression va devoir venir de la population, des penseurs, des nationalistes lucides et des mouvements politiques qui ne sont par des partis.