L'indépendance du Québec passe avant tout par sa richesse

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Construire l'autonomie économique du Québec prépare la souveraineté

En entrevue à TVA jeudi dernier, le premier ministre François Legault a été appelé à se prononcer sur la dépendance du Québec à l'égard des transferts de péréquation gérés par Ottawa. M. Legault a affirmé qu'il s'était donné pour mission d'enrichir la province afin d'y apporter la prospérité. « Si on veut être indépendants, dans le sens large du mot, il faut créer de la richesse au Québec », a-t-il déclaré.


Envoyer un « message clair » à l'Alberta et au reste du Canada


Questionné par Pierre Bruneau s'il regrettait d'avoir choisi l'adjectif « sale » pour qualifier le pétrole albertain, M. Legault a affirmé que ses propos reflétaient l'opinion majoritaire de la population québécoise. Il a tenu à préciser qu'il voulait envoyer un « message clair » à l'Alberta et au reste du Canada, sans nécessairement « donner de leçon » à quiconque. Or, M. Bruneau n'a pas manqué de rappeler au premier ministre que c'était précisément grâce aux profits générés par l'industrie pétrolière que le Québec recevait de l'argent en vertu du système de péréquation.


Saisissant la balle au bond, M. Legault a martelé que sa « priorité était de créer de la richesse au Québec », considérant qu'il était inacceptable que la belle province « soit moins riche que le reste du Canada ». Pour remédier à la situation, il est impératif, selon lui, d'attirer plus d'investisseurs au Québec.


François Legault veut protéger les entreprises québécoises


M. Legault a du mal à comprendre pourquoi le gouvernement fédéral n'impose pas aux entreprises canadiennes de faire appel à des fournisseurs locaux, comme le font d'ailleurs les États-Unis. Il est d'avis qu'Ottawa a pourtant plusieurs outils à sa disposition pour forcer les compagnies canadiennes à s'approvisionner en partie au pays.


Le premier ministre a aussi rappelé que le Québec devait éviter à tout prix de perdre ses sièges sociaux. Il estime que dans les dernières années, Investissement Québec (IQ) n'a pas fourni les efforts nécessaires pour s'assurer que les entreprises continuent d'élire domicile au Québec. Pour redresser la situation, François Legault a donc annoncé qu'il allait procéder à de « grands changements chez Investissement Québec » dans les semaines et les mois à venir.