L'hyper-individualisme dans notre société

Tribune libre

Un article sur lequel je suis tombé dernièrement et qui me fait réaliser que la situation ambiante chez nous n'est pas étrangère à cette état de fait.




L’hyper-individualisme est un état d’esprit très majoritaire dans notre société, qui, au moins inconsciemment, voit un individu libre au centre de chacun d’entre nous, un individu qui est « je », le seul vrai « je » et qui, à ce titre, ne devrait subir aucune contrainte, aucune influence, aucune attente d’aucune sorte, aucune « assignation ».


Dans la pensée hégélienne, nous sommes tissés de trois brins, dans trois dimensions : l’universalité (ce qui est à tous), la particularité (toutes nos appartenances à des groupes et non-appartenances à d’autres) et la singularité (ce qui n’est qu’à nous). Ces trois dimensions ne sont pas exclusives l’une de l’autre.


Le discours hyper-individualiste ne reconnait que la singularité.



Quand on pense à l’individualisme, on pense en général à l’égoïsme, on pense à une condamnation morale d’actes ou de personnes, on pense aussi à un état d’égoïsme extrême des membres de la société qui rend la vie sociale difficile et presqu’impossible. Evidemment, l’égoïsme, c’est toujours l’égoïsme des autres (on est dans la morale) et la condamnation morale est une posture, elle n’a aucune réalisation concrète.


Il me semble que l’état d’esprit des membres de notre société est constitué d’un individualisme quasi absolu, un hyper-individualisme dans lequel toute appartenance à un groupe est une aliénation, un mal qui n’aurait pas lieu d’être et dont il faut se débarrasser. Tout lien social est aliénation. Il faut être un « être humain » tout simplement. On parle du vivre-ensemble, ce vivre-ensemble concerne des individus, tous séparés les uns des autres et se devant une reconnaissance réciproque de leur individualité (ni jugement, ni contrainte, pas même d’attente) et rien d’autre.




Comment se fait-il que tout ce qui se passe chez nous ces dernières années laissent pratiquement tout le monde indifférent, comment se fait-il qu'ensemble nous ne soyons pas dans la rue pour dire à ceux-là même que nous portons au pouvoir, assez c'est assez tout ce cirque qui nous saigne ne peut plus continuer, comment se fait-il que la bienveillance ne fait plus ou presque partie des valeurs de notre société, LA valeur qui fut défendu par nos aieux au prix de leur propre confort et santé.


Un petit test ici pour comprendre ou nous en sommes avec notre degré de bienveillance.


https://www.psycho-ressources.com/jmm-exercer-soi-autrui.pdf


Combien de commissions, d'études de toutes sortes ont été mises de côté lorsqu'elles ne rencontraient pas les attentes de ceux qui les avaient commandé ou avaient été forcés de les commander.


Cette dernière étude ci-bas, celle qui a conduit au congédiement du commissaire gênant pour le présent gouvernement.


http://pocosa.ca/RapportFINAL.pdf


Et quand je regarde plus loin et que je tombe sur ce cours dispensé par nos instances, je tombe des nues et comprends que nous sommes décendus très bas dans l'échelle des valeurs au fil de ces soixantes dernières années et qu'il serait temps qu'on renverse la situation avant une guerre civile car ce n'est pas vrai qu'on va continuer à avaler tout cela indéfiniment.


https://mistral.oiiq.org/repertoire-formation/compassion-en-action


Quand tu es rendu à donner des cours de compassions, tu as atteint le fond du barils.


Je crois qu'il est venu le temps de mettre l'économie de côté pour se pencher sérieusement sur nos valeurs sociales et dans quelle sorte de société on veut vivre et laisser à nos successeurs. Notre plaie, l'individualisme, doit faire partie d'une réflexion citoyenne de façon à remettre la bienveillance au sommet de nos valeurs et cela ne se fera pas sans une réforme majeure de notre façon d'éduquer et d'enseigner à nos enfants. Ce paquebot-là, va être bien plus long et périlleux à tourner de bord que celui de la santé de nos docteurs au pouvoir et ça ne se fera pas avec ceux-ci comme gouvernant.


Le mois d'Octobre qui s'en vient est crucial pour la viabilité de notre société telle que nous l'avons jadis connue et ça doit commencer par une demande citoyenne forte pour un virage à 180 degrés, ça ne peut plus continuer comme c'est présentement.



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2 commentaires

  • Me Christian Néron Répondre

    8 mars 2018

    EXACT !



    Nous vivons dans un temps métaphysique où le mode


    fondamental de la manifestation de l'être réside dans


    une subjectivité extrême.


    • Yves Corbeil Répondre

      9 mars 2018

      Assisterons-nous à un éveil du peuple manipuler de manière tellement insidieuse ou toute cette violence finira par avoir notre peau sans qu'on prenne conscience collectivement du diktat économique qu'on nous impose.
      Dans le monde animal, est-ce qu'il y en a beaucoup qui mange ses propres petits. Le plus intelligent et le plus nocif pour sa propre survie, tout un paradoxe qui s'explique par la séparation des classes mais ils s'y échapperont pas eux non plus.