L’homme d’affaires Laurent Vézina veut devenir chef du PQ

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Un référendiste bien intentionné mais quelque peu naïf


LÉVIS | L’homme d’affaires Laurent Vézina, peu connu du grand public, souhaite devenir chef du Parti québécois (PQ).  


L’homme de 58 ans, basé à Lévis, a confirmé jeudi à l’Agence QMI qu’il a versé mercredi les 10 000$ non remboursables qui sont nécessaires pour obtenir un bulletin de candidature dans le cadre de la course à la chefferie du PQ.  


À l’instar des quatre autres candidats déclarés, M. Vézina a jusqu’au 9 avril prochain pour amasser 2000 signatures de membres du PQ provenant de neuf régions administratives et de 50 circonscriptions. Il devra alors verser une somme supplémentaire de 15 000$, non remboursable, pour poursuivre la course jusqu’au couronnement du 19 juin prochain.  


Les quatre autres candidats qui souhaitent succéder à Jean-François Lisée sont l’historien et professeur Frédéric Bastien, le député de Jonquière Sylvain Gaudreault, l’humoriste Guy Nantel et l’avocat et ancien candidat à la chefferie du PQ Paul St-Pierre Plamondon.  


M. Vézina, qui a passé cinq ans à New York et 10 ans à Paris au sein de l’Agence universitaire de la francophonie, affirme qu’il a «rencontré très peu de choses faciles» dans sa vie. Aussi, il n’a pas peur de se lancer dans la course à la chefferie du PQ, malgré son déficit de notoriété.  





«Je ne pense pas que la notoriété soit si déterminante pour aller chercher les 2000 signatures», a-t-il dit, en saluant «la qualité du quintette de candidats» figurant sur la ligne de départ.  


Propriétaire d’une petite entreprise de haute technologie du secteur industriel, Laurent Vézina souhaite que les Québécois s’assument comme un grand peuple, pour reprendre les mots du fondateur du PQ, l’ancien premier ministre du Québec René Lévesque.  


Selon lui, le projet de faire du Québec un pays s’inscrit dans une étape nécessaire de modernisation, alors que les Québécois occupent le territoire depuis plus de 400 ans.  


«Si jamais le 19 juin, les membres m’honorent de leur confiance, je peux vous assurer qu’il y aura un gros coup de frein à la situation de survivance dans laquelle on est, a-t-il dit. On va passer en mode épanouissement normal; il faut dès maintenant arrêter de se faire triturer notre loi sur la Charte de la langue française. [...] On va la renforcer, ça vous le garantit.»  


M. Vézina se décrit comme un «souverainiste normal», lui qui prendra la parole pour la première fois comme candidat à la chefferie du PQ, samedi, lors d’un événement organisé à Montréal par l’aile jeunesse de la formation souverainiste.  


«Le Québec doit être maître chez lui, et surtout, tout simplement, devenir un État abouti, avec les pleins pouvoirs, a-t-il mentionné. Mais ça, ce n’est pas un renfermement, c’est une ouverture au monde. Ça va nous permettre d’aller à la table de l’Accord Canada-États-Unis–Mexique pour dire à [Justin] Trudeau qu’on a oublié l’aluminium, et qu’on ne veut pas l’exposer au dumping de la Chine.»  


Pour faire en sorte que 50% plus un des Québécois votent oui à un éventuel référendum qui se tiendrait dans un premier mandat de son gouvernement, Laurent Vézina veut «aller chercher les indécis, les souverainistes mous et toute la constellation de souverainistes qui sont chacun dans leur coin».  








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