Fondateur du Ralliement créditiste du Québec en janvier 1970

L'ex-politicien Camil Samson s'éteint à l'âge de 77 ans

Camil Samson a été animateur à la radio de 1981 à 1993

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Politicien truculent, il avait le sens de la formule choc. Dans un discours électoral à Sept-Îles en 1970, il avait déclaré : « L'union Nationale nous a menés au bord du «précipiche». Avec les «créditiches», vous ferez un pas en avant ! »

(Québec) Camil Samson, «l'homme du peuple» et fondateur du Ralliement créditiste du Québec en janvier 1970, s'est éteint à l'hôpital de l'Enfant-Jésus mardi soir, à l'âge de 77 ans.
L'information a été confirmée par son ex-collègue créditiste et conseiller municipal de la Ville de Québec, Simon Brouard.
Camil Samson, un «homme du peuple» selon ses anciens collègues et ses proches, a connu plusieurs ennuis de santé ces dernières années. Il a notamment combattu un cancer de la vessie il y a une quinzaine d'années, combat au court duquel il a laissé beaucoup d'énergie. Il était aux prises avec plusieurs ennuis de santé depuis. «Les 48 dernières heures ont été très dures pour lui», a confié son fils, Mario.
Carrière remplie
Camil Samson fonde le Ralliement créditiste du Québec le 24 janvier 1970. Il remporte la course à la direction le 19 mars 1970, tenue au Centre Monseigneur-Marcoux de Limoilou, avec près de 94 % du vote. Il est alors âgé de 35 ans. «Les jeunes créditistes se sont tenus debout et ont poussé Samson comme chef», se rappelle Simon Brouard. «Au départ, le chef devait être Réal Caouette.» Samson fait élire 12 députés dès le premier scrutin le 29 avril 1970, «un exploit à l'époque», selon
M. Brouard, qui a lui-même été candidat. Ces élections sont considérées par ses proches comme l'un de ses faits d'armes les plus marquants.
Simon Brouard se souvient des talents d'orateur de Camil Samson. «Il faisait partie des gens qui s'exprimaient facilement, sans papier, jamais de papier, se remémore-t-il. Son discours était social. Un discours pour les pauvres, pour aider les gens.»
Camil Samson aura également marqué par sa fougue et ses déclarations colorées. «Il n'avait pas la langue de bois. Si ça ne faisait pas son affaire, il allait directement voir le premier ministre. Il n'y avait rien à son épreuve, c'était un gars déterminé», poursuit M. Brouard.
Après avoir mis fin à l'aventure créditiste en 1980, Camil Samson participe à ses dernières élections provinciales en 1981, sous la bannière du Parti libéral du Québec, dans Québec-Est. Il est toutefois défait.
Outre la politique, Camil Samson a animé sur les ondes des radios CHRC et CKCV, à Québec, de 1981 à 1993.


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